Le jeudi 22 janvier, Nicolas Dupont-Aignan a présenté ses vœux à la presse. A cette occasion, il a présenté un certain nombre de ralliements importants, Retrouvez son discours et la liste des ralliements à Debout la France !
PRESENTATION DES VŒUX A LA PRESSE
JEUDI 22 JANVIER 2015
DISCOURS DE NICOLAS DUPONT-AIGNAN
Seul le prononcé fait foi
Nous voilà réunis, comme chaque année, pour vous présenter mes vœux, accompagnés du Bureau National de Debout la France.
Une année 2015 si particulière ou l’Histoire avec un grand H s’est imposée.
Une Histoire tragique avec les 17 malheureuses victimes des actes de guerre en plein Paris.de fanatiques islamistes
Nous avons bien sûr tous une pensée pour les journalistes, les policiers et les otages lâchement assassinés.
La Nation s’est heureusement réveillée.
Pas toute la Nation,
Pas toujours de la même façon,
Mais l’essentiel est là : une prise de conscience collective du peuple français.
Dimanche 11 janvier, dans la foule, bien loin d’un cortège officiel étonnant, pour ne pas dire indécent, on comprenait physiquement ce que signifiait être Français.
Pour autant, prenons garde à ne pas gâcher cette magnifique unité nationale en la transformant en un tapis moelleux sous lequel on cache la poussière.
Le meilleur hommage que nous pouvons rendre à la mémoire des victimes est de passer de l’Unité Nationale, de l’émotion et du recueillement, à l’Unité Nationale de l’action.
La France a été debout.
Maintenant, il faut relever l’Etat et la République.
Debout l’Etat.
L’Etat est le bras armé de la Nation. Or depuis des années on détricote l’Etat régalien.
Pour vaincre la menace extérieure, il faut cesser de rétrécir nos armées.
Pas par une demi-mesure comme celle hier annoncée par le Président de la République. En mettant fin aux suppressions de poste. Nos armées ont déjà perdu 52 000 hommes !
J’ai approuvé ces interventions militaires car on ne peut pas garantir notre sécurité si nous laissons des fanatiques instrumentaliser l’islam pour créer des états terroristes en Afrique et au Proche Orient.
Mais soyons cohérents alors pour gagner cette guerre contre la barbarie.
Préservons le budget militaire, sortons le des critères de Maastricht.
Evitons de détruire les Etats structurés qui s’opposent aux fanatismes.
Tirons les leçons de la guerre en Libye qui a été totalement contreproductive. En chassant le dictateur Kadhafi (ce qui pouvait se comprendre), on a détruit un Etat créant une menace bien supérieure à celle du pouvoir libyen précédent.
C’est pourquoi, j’ai toujours été opposé à la position du Président Hollande sur la Syrie. En aidant les opposants modérés d’El Assad, on a de fait permis la création de l’Etat islamique terroriste (les armes livrées aux modérés ont été récupérées par les radicaux) et on a légitimé le départ de beaucoup de nos jeunes dans cette région du monde.
Je l’ai encore rappelé en Commission des Affaires Etrangères, au Ministre Fabius, mardi dernier avec le soutien de beaucoup de Députés de tous les partis.
Ne nous trompons pas d’ennemi. La Russie n’est, certes, pas un modèle de démocratie, mais elle fait partie de l’équilibre européen ; livrons les Mistral, il y va de notre crédibilité.
Il est temps que la France retrouve une politique étrangère indépendante conforme à ses intérêts.
Mais il faut aussi protéger les Français sur le territoire national.
Là aussi, cela demande des actions immédiates, cohérentes et constantes.
Les annonces du Premier Ministre ne sont pas à la hauteur de la menace.
La montagne a accouché d’une souris.
Les montants financiers sont dérisoires et étalés sur 3 ans.
Mais surtout il manque l’essentiel.
Au terme de cette semaine tragique on a découvert le passage progressif de la petite criminalité aux trafics en tous genres puis au terrorisme
Voilà pourquoi, on ne pourra pas lutter contre des actes de guerre sans revoir notre politique pénale laxiste, sans bâtir les 20 000 places de prisons nécessaires, sans donner à nos gendarmes et policiers les moyens dont ils disposent dans des pays comme l’Angleterre, les Etats-Unis ou même l’Allemagne.
Alors oui, je vous le dis très clairement, il est possible de protéger les Français si nous en avons la volonté mais cela exige des révisions déchirantes. Je pense par exemple à la capacité de contrôler nos frontières pour éviter la libre circulation des djihadistes et des armes de guerre.
Je ne comprendrai toujours pas pourquoi on accepte de se déshabiller dans les aéroports pour aller à Nice ou à Biarritz et pourquoi on n’ose pas contrôler les passeports à nos frontières nationales.
Tous les observateurs admettent que le système européen actuel ne marche pas et personne ne veut en changer. Seuls les Anglais ont eu le courage de maintenir leur contrôle aux frontières et s’en portent nettement mieux.
Le deuxième point concerne les mesures à prendre pour ceux qui décident de partir en Irak pour combattre nos soldats.
Le message doit être clair : si vous partez combattre contre nos intérêts, il n’y aura pas de retour à l’amiable dans notre pays. Voilà pourquoi j’ai proposé pour les cas les plus graves la déchéance de nationalité quand ils sont binationaux et la relégation dans un centre de détention en terres lointaines lorsqu’ils sont exclusivement Français.
Ce n’est pas avec des cellules psychologiques d’aides au retour pour les djihadistes que la France assurera sa sécurité !
Mais la reconstruction de l’Etat ne suffira pas si la République ne se met pas à nouveau debout.
Les failles au sein de notre jeunesse constituent le plus grave danger des prochaines décennies car c’est cette jeunesse qui fera la France de demain.
Le vouloir vivre ensemble ne se décrète pas, il se forge au fil du temps. Voilà pourquoi il faut prendre des mesures énergiques pour combattre les logiques communautaristes et l’instrumentalisation de la religion contre nos lois communes.
Il faut faire preuve de beaucoup de doigté car une très large majorité de population récente de confession musulmane a la volonté de s’intégrer et de respecter nos lois. Ils nous le prouvent tous les jours et ils n’ont pas à subir un procès d’intention permanent.
Mais cela ne doit pas pour autant nous interdire de reconnaître qu’une minorité, plus importante qu’on ne l’a dit, rejette notre mode de vie, veut imposer le sien et menace notre cohésion nationale. La France n’a pas de problème avec l’islam mais une partie de l’islam a un problème avec la France.
A qui la faute quand nos autorités, quels que soient les gouvernements, ont été faibles pour ne pas dire lâches.
Pour demander à des jeunes de s’assimiler, il faut être capable de définir notre modèle et d’en être fier.
Voilà pourquoi l’école ne doit pas capituler comme elle l’a fait pendant 20 ans, non pas par la faute des enseignants qui résistent tous les jours, mais par la faute des gouvernements successifs dont le seul principe était « surtout pas de vagues ».
Alors oui, l’école doit réaffirmer la connaissance, l’apprentissage de la langue, de notre culture, l’autorité, l’effort, le mérite qui passe par la notation, l’enseignement de l’histoire qui donne des repères et de l’Eduction civique qui apprend à respecter l’autre.
La laïcité sera comprise et respectée uniquement si l’on met fin au vide de notre société que s’empresse de combler le fanatisme religieux.
Il importe aujourd’hui de réaffirmer la laïcité à la française qui n’est pas la négation des religions mais qui doit au contraire leur permettre de vivre ensemble sans interférer dans la sphère publique.
Mais pour cela il faut avoir le courage d’expulser les autorités religieuses qui prêchent la haine, d’obliger l’usage du français dans les lieux de culte, d’interdire les financements extérieurs des religions et de ne jamais transiger sur l’égalité entre les hommes et les femmes.
Contrairement à ce que répète en boucle une certaine presse complaisante et défaitiste, les premiers qui attendent l’autorité de l’Etat, la fermeté à l’école, sont justement les Français récents qui aiment notre pays et qui respectent ses lois et qui en ont assez d’être « salis » par le comportement d’une minorité trop souvent cajolée par les autorités publiques.
Les dérives communautaristes sont un poison qui conduit au rejet de l’un et de l’autre et aux affrontements civils. C’est là un défi majeur que nous devons relever avec la plus grande fermeté mais aussi une capacité de dialogue pour respecter les croyances.
Bien évidemment ce vouloir vivre ensemble dépend aussi de notre capacité à offrir des conditions d’existence dignes à chacun de nos enfants. Voilà pourquoi vous le savez la problématique économique ne peut pas être oubliée.
Tant que nous ne remettrons pas de l’ordre dans nos affaires, le chômage de masse gangrènera notre société.
C’est tout le sens du projet économique audacieux que nous proposons aux Français.
En définitive, vous le comprenez bien, ces évènements tragiques ne sont pas le fruit du hasard.
Voilà pourquoi nous pensons à Debout la France qu’il faut accélérer la vraie alternance qu’attendent les Français.
Engagez-vous, notre Marianne volontaire, exigeante, mobilisatrice que nous avions dessinée en décembre pour inviter à ces vœux et pour réveiller nos concitoyens n’a jamais été malheureusement d’ailleurs autant d’actualité. Car n’en doutons pas, rien ne changera sans l’engagement de millions de Français.
Au vu des évènements, des failles éducatives, des plaies communautaristes, du marasme économique, Il y a urgence.
C’est le sens de notre campagne nationale d’affichage et de tractage, avec près d’un million de documents, diffusé par tous nos responsables.
C’est le sens des ralliements de plus en plus nombreux que nous venons d’enregistrer. Ralliements d’élus locaux, de maires, de conseillers généraux, d’intellectuels, de militants associatifs qui viennent autant de la gauche, que de la droite ou du FN.
Je pense à Jean-Paul Brighelli, spécialiste incontesté de notre Education Nationale ou Eugène Henri Moré, ancien du Parti Communiste, enfin Philippe Olivier, élu de l’Essonne, ancien conseiller régional d’Île-de-France.
Ils sont là car ils ont compris notre ambition pour la France.
Réconcilier le patriotisme et la République, l’une ayant cru pouvoir vivre sans l’autre.
Réconcilier la liberté d’entreprendre et le partage social.
Réconcilier la laïcité et le respect des croyances.
Réconcilier la politique et l’intégrité.
Réconcilier les Français et l’acte de voter.
Car ne l’oubliez jamais, le premier parti de France est celui des abstentionnistes.
Toujours plus nombreux à mesure que les médias enferment le peuple dans un trio partisan réducteur.
Voilà notre mission :
· libérer les Français de la résignation,
· leur offrir enfin le choix politique d’une rupture sérieuse, crédible, sereine,
· une alternative constructive, avec un projet fort et des responsables solides.
· en un mot, le respect du peuple français.
C’est pourquoi, nous serons présents dans les 13 régions métropolitaines en décembre prochain.
Samedi, notre Conseil National, arrêtera déjà, outre les investitures cantonales, les têtes de listes Nord-Picardie, Champagne-Lorraine-Alsace, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes et Ile de France.
Ainsi, nous allons collectivement donner un sens à cette Marianne qui nous appelle à nous engager !
Liste des ralliements