Après un débat autour de la question « Faut il quitter l’UE pour sauver la France ? », rassemblant Julien AUBERT, Guillaume BIGOT, Philippe MURER, Pierre-Yves ROUGEYRON, Malika SOREL et Eric VERHAEGHE; Nicolas DUPONT-AIGNAN a conclu les Universités de Rentrée de Debout la France à Yerres.
Il a confirmé que, pour les élections européennes de juin prochain, Debout la France présentera bien une liste gaulliste pour une Europe des NATIONS LIBRES et PROJETS CONCRETS.
Il a insisté sur le véritable coup d’état supranational entamé par la Commission de Bruxelles et Emmanuel Macron qui obligera toutes les listes à se positionner clairement.
Compte tenu de la gravité des atteintes aux libertés individuelles préparées par la Commission de Bruxelles, du projet de réforme institutionnel et de l’élargissement à l’Ukraine avec la vassalisation complète de l’Union européenne par l’OTAN, il a appelé très clairement à en finir avec cette Union européenne de plus en plus anti-démocratique.
Il a bien expliqué que le projet de la liste gaulliste qu’il présentera ne veut pas dire la fin des coopérations européennes, puisque d’autre pays répondront à l’appel de la France pour « déménager d’un immeuble délabré et squatté à un lotissement convivial de maisons individuelle, avec leur jardin et leur clôture. »
Pour conclure, Nicolas DUPONT-AIGNAN a lancé un appel à tous les gaullistes et souverainistes pour éviter une dispersion des listes et a présenté un programme minimum de 10 points incontournables du projet de la liste de Debout la France pour les élections européennes de juin prochain.
- Rétablir nos frontières nationales et sortir de l’espace Schengen ;
- Supprimer la Commission européenne ;
- Supprimer la Cour de Justice européenne ;
- Affirmer la primauté du droit français sur le droit européen ;
- Rétablir un prix national de l’électricité en sortant du marché européen ;
- Supprimer la contribution annuelle nette de la France de 10 milliards et conserver 1 milliard pour financer nos coopérations libres ;
- Bâtir une souveraineté numérique française (les règlements européens ne seront plus en vigueur dans le pays) ;
- Renégocier les accords de libre-échange nocifs à notre agriculture et à notre industrie ;
- Renouer avec une politique étrangère indépendante et sortir du commandement militaire intégré de l’OTAN ;
- Favoriser des coopérations à la carte entre pays volontaires autour de projets d’avenir.
Il a conclu enfin sur les 3 grands défis, intiment liés des prochaines décennies :
- Le défi de la liberté individuelle pour que nos enfants conservent nos droits si durement acquis au cours de notre histoire ;
- Le défi de la liberté nationale pour préserver notre identité et notre démocratie ;
- Le défi de la survie du continent européen coincé entre les États-Unis et la Chine.
L’enjeu étant d ‘apporter des solutions pour sauver notre pays et retrouver une France libre au service d’un monde libre.
Retrouvez-ci-dessous le discours de rentrée de Nicolas DUPONT-AIGNAN !
Discours de clôture des Universités de Rentrée
Universités de Debout la France
30 septembre 2023, Yerres
Seul le prononcé fait foi.
Merci à vous tous d’être venus si nombreux de Métropole et même, pour certains, d’Outre-mer ou de l’étranger.
Merci aussi à nos invités extérieurs qui ont débattu avec sincérité et passion de la question clé de ces universités : « Faut-il quitter l’Union Européenne pour sauver la France ? »
Sauver la France : oui, c’est le juste mot, tant nous avons conscience en cette rentrée, de la gravité du moment.
Qui ne ressent pas aujourd’hui le déclassement de la France et la souffrance des Français ?
Comment ne pas éprouver une immense tristesse à la vue de cette décomposition nationale sans fin alors que nous savions qu’une autre politique était possible.
Ce n’est pas faute d’avoir prévenu ! Mais on nous prenait pour des cassandres lorsque nous dénoncions des décisions qui auguraient de grands périls.
Malheureusement, les chiffres sont là sous nos yeux, dans leur brutalité.
Pire encore, à mesure que la situation s’aggrave, de l’insécurité au pouvoir d’achat, en passant par les déficits ou le discrédit diplomatique, un pouvoir sourd et aveugle, gesticule pour faire diversion, manipuler l’opinion, et dans les faits continuer de foncer dans le mur.
Légèreté ?
Incompétence ?
Idéologie mondialiste détestant la France ?
Obéissance servile aux intérêts qui ont mis en place la marionnette à l’Élysée ? Je vous laisse le choix de la réponse…
– Expliquez-moi, par exemple, pourquoi l’État emprunte 10% de sa dette à des taux d’intérêts indexés sur l’inflation nationale ou européenne, pour un coût supplémentaire exorbitant de 12 milliards d’euros en 2022 ? Le prix du sacrifice de la réforme des retraites.
Tout simplement pour servir les marchés financiers et les profits des banques.
– Expliquez-moi pourquoi le Gouvernement accepte que les sociétés de concessions d’autoroutes abusent d’une position dominante, régulièrement dénoncée par la Cour des Comptes, l’Inspection des Finances, les députés, les sénateurs… ? un racket des automobilistes de 3 milliards d’euros par an.
Pour le profit de quelques actionnaires proches du pouvoir.
– Expliquez-moi pourquoi sciemment Emmanuel Macron et Bruno Le Maire refusent de sortir du marché européen de l’électricité, comme l’ont fait provisoirement le Portugal et l’Espagne, qui permettrait de diviser d’au moins par deux le prix ?
Pour servir les opérateurs privés, qui se gavent en rachetant à EDF le MGW à 42 € pour le revendre à plus de 200 €, ou pour servir les intérêts de l’Allemagne qui a eu le tort de fermer ses centrales nucléaires.
– Expliquez-moi pourquoi, alors que tous les jours des statistiques précises révèlent la surmortalité entrainée par la vaccination anti-Covid, nos dirigeants refusent d’appliquer le principe de précaution en suspendant les injections ?
Pour obéir à Madame Von der Leyen et au lobby pharmaceutique.
– Expliquez-moi pourquoi le Gouvernement préfère gaspiller des milliards d’euros en fausses cartes Vitale et en retraites versées à l’étranger à des morts, plutôt que de rémunérer correctement avec cet argent nos enseignants et nos infirmières ?
Pour démanteler les services publics, autrefois performants, et ouvrir à des prestataires privés de nouvelles rentes de situation.
– Expliquez-moi pourquoi la France verse plus de 10 milliards nets par an à une Union Européenne qui, avec cet argent, subventionne l’agriculture et l’industrie de nos concurrents et engraisse une bureaucratie qui nous étouffe de normes ?
Pour détruire les nations souveraines, démocratiques et rendre irréversible un fédéralisme européen autoritaire.
- Expliquez-moi pourquoi la diplomatie française, au moment où le monde devient multipolaire, se recroqueville et abandonne la vision prémonitoire du Général de Gaulle d’une France parlant à tous les peuples de la Terre ?
- Expliquez-moi pourquoi le Gouvernement soutient, au-delà de toute raison, le régime corrompu de Zelenski qui tout récemment a fait applaudir un ancien Waffen SS ?
- Expliquez-moi pourquoi l’Élysée méprise à ce point les régimes africains ? 2
Parce qu’ils ont renoncé à un idéal français universel qui parlait au monde pour obéir à une caste mondialiste qui veut le dominer.
La vérité est là : Emmanuel Macron et son Gouvernement agissent contre les intérêts du peuple français.
Ils liquident, morceau par morceau, nos atouts vitaux au profit des oligarques transnationaux.
Ils transfèrent à l’Union européenne des pans entier de notre souveraineté essorant notre démocratie.
Ils encouragent de fait une immigration de masse et une idéologie woke faisant table rase de notre histoire, de notre identité !
Ils abandonnent notre diplomatie, notre langue française et la francophonie.
Ils s’acharnent contre nos libertés pour faire taire un peuple qui ne veut pas mourir !
Voulez-vous subir encore près de quatre années cette démolition systématique de la France que nous aimons ? Non.
- – Pourquoi attendre 2027 ?
- – Dans quel état sera la France en 2027 ?
- – Avec des dizaines de milliards de dettes en plus ?
- – Avec 2 millions de migrants en plus ?
- – Avec des libertés fondamentales amputées ?
- – Avec une Union européenne toujours plus autoritaire ?L’Histoire n’attend pas.Pour empêcher Emmanuel Macron de nuire davantage ;
Pour ne pas être complice de crime de non-assistance à nation en danger ; Il n’y a que deux solutions : la dissolution ou la destitution.La destitution si nécessaire, si légitime, est malheureusement difficile car je suis aujourd’hui le seul parlementaire à oser la demander !
Seul un grand mouvement populaire initié courageusement par notre ami David est susceptible de faire boule de neige et à terme d’ouvrir les yeux des députés et des sénateurs !
En attendant : une dissolution, suivie d’élections législatives, permettrait au peuple français d’imposer une cohabitation et de réduire la capacité de nuisance présidentielle.
Quand je pense qu’il n’a manqué, en pleine crise des retraites, que 9 députés pour faire tomber le Gouvernement.
Solennellement j’invite toutes les oppositions, qui passent leur vie à critiquer le Gouvernement mais qui, en fin de compte, ne votent pas la motion de censure, à cesser leurs petits jeux politiciens.
C’est d’ailleurs ce double langage permanent, symbolisé par ces rencontres pathétiques de Saint-Denis, qui écarte les Français de la vie politique et nourrit une abstention massive.
Je suis fier, mes amis, d’avoir voté à l’Assemblée nationale les motions de censure.
Au moment où le pouvoir, les oligarques, et les éditorialistes serviles, veulent faire croire qu’il n’y qu’une politique possible, la leur ;
C’est à nous de convaincre les Français qu’il existe un autre chemin pour protéger nos libertés individuelles, défendre notre démocratie nationale et empêcher l’Europe de se suicider !
L’esprit de résignation, le défaitisme, le « tous pourris », voilà le vrai poison du pays.
Nos compatriotes ne supportent plus une vie politique de lamentions, de polémiques, de divisions !
Ils veulent des solutions à leurs problèmes mais ils aspirent aussi à partager un nouvel idéal, pas seulement pour la France, mais aussi pour l’Europe et pour le monde.
Alors faisons nôtre la célèbre phrase de Lao Tseu : « plutôt que maudire les ténèbres allumons une bougie. »
C’est ce que vous avez fait cet après-midi lors de la table ronde, en expliquant que
pour sauver la France il fallait, certes, savoir exploiter la marge de manœuvre dans le cadre des traités existants…
…mais que cela ne suffirait pas si nous n’étions pas capables de reprendre notre indépendance vis-à-vis de Bruxelles et de l’Union européenne.
Prenons quelques exemples.
Tout d’abord, face à l’inflation qui ruine le pouvoir d’achat des Français il faut oser un traitement de choc :
- En bloquant les prix des carburants ;
- En supprimant la TVA sur la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers(TIPP) ;
- En sortant du marché européen de l’électricité pour diviser par deux lafacture ;
- En mettant en place la TVA à 0% sur les produits de première nécessitépour aider les plus modestes ;
- En relocalisant nos entreprises et en favorisant le produire en France.Mais pour la plupart d’entre elles nous devons demander l’autorisation à la Commission de Bruxelles.Sans même évoquer le véritable piège dans lequel l’Union Européenne, en multipliant les accords de libre-échange, a enfermé les économies des 27 !Autre exemple : face à la crise du logement nous pourrions bien sûr exploiter une marge de manœuvre nationale en rétablissant les crédits supprimés depuis 2017 et en multipliant les prêts à taux zéro.Mais là aussi nous ne ferions que la moitié du chemin, si nous n’avions pas le courage de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière des normes européennes qui renchérissent le coût des constructions.Je salue à cet égard les nombreux maires aujourd’hui présents à nos côtés, qui m’ont parrainé et qui, je le sais, luttent au quotidien pour loger leurs concitoyens et pour pallier la disparition des services publics.Souvenez-vous, lorsque nous nous sommes opposés en 2002, il y a tout juste 20 ans, au traité de Barcelone, ratifié en pleine cohabitation par Jacques Chirac et Lionel Jospin, qui libéralisait les services publics.
On nous promettait la baisse des tarifs et nous avons eu l’explosion des prix.
Alors aujourd’hui le choix est simple, soit nous laissons saboter EDF, et nos commerçants et artisans disparaîtront les uns après les autres, soit nous rétablissons un prix unique national de l’électricité, pour faire profiter de notre compétitivité les Français comme les entreprises.
Dernier exemple (même si je pourrais vous en citer beaucoup d’autres), face à la submersion migratoire, comment obtenir des résultats sans rompre avec la politique immigrationniste de la Commission européenne, de la Cour de Justice et de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ?
Souvenez-vous de ma première rupture avec le RPR en 1998 lorsque j’ai voté avec Philippe de Villiers et Charles Pasqua contre le traité d’Amsterdam qui confiait à l’Union européenne notre politique migratoire.
On nous expliquait, comme aujourd’hui le font encore après 25 ans d’échecs, Von der Layen ou Macron, que l’Union européenne était la seule solution.
La suppression des frontières nationales a déresponsabilisé les États, et l’amoncèlement de directives en tout genre a abouti à la paralysie générale pour le plus grand bonheur des nouveaux esclavagistes européens et des mafias de passeurs.
Alors oui mes amis, si l’on veut vraiment éviter le chaos migratoire, les ghettos ici et la misère là-bas, il faut :
- – En finir avec Schengen et rétablir nos frontières nationales ;
- – Récupérer la maîtrise de notre droit d’asile ;
- – Réaffirmer la supériorité de notre droit national.Il n’y pas d’autres issues, et cela n’empêchera en rien des coopérations militaires navales entre pays libres pour détruire les mafias de passeurs, et une coopération européenne massive des nations, pour contribuer au développement de l’Afrique.***Ces quelques exemples prouvent que tout nouveau Gouvernement, pour avoir des résultats, doit supprimer l’étau bureaucratique de plus en plus autoritaire de l’Union européenne.
Il y a urgence car la Commission de Bruxelles et Emmanuel Macron procèdent, en ce moment même, à un véritable coup d’état supranational irréversible, si nous ne réagissons pas, qui détruira nos libertés individuelles, nos démocraties nationales et notre puissance européenne.
– Tout d’abord, nos libertés individuelles sont gravement menacées par la Commission européenne.
Pendant la crise COVID, Mme Von der Leyen a testé la docilité des gouvernements en commandant, sans aucun contrôle, pour 71 milliards d’euros de vaccins.
Elle a négocié ces commandes par SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla, et se refuse aujourd’hui à rendre des comptes.
Ceci n’était que la partie émergée de l’iceberg Bruxellois. Ces derniers mois, les institutions européennes ont multiplié les projets liberticides :
- Euro numérique ;
- Portefeuille et identité numérique ;
- Carnet de santé numérique ;
- Règlement CSAR, qui vise à détruire les messageries chiffrées et doncl’anonymat en ligne ;
- Règlement DSA, qui vise à censurer les contenus présents sur les réseauxsociaux.L’Union européenne, sous couvert de bonnes intentions, tente en réalité d’introduire une capacité de contrôle gigantesque de l’ensemble des vies numériques des populations, concrétisant ainsi le rêve de surveillance absolue de tout Gouvernement totalitaire.Les déplacements et les paiements seront en permanence tracés, permettant un contrôle social à en faire pâlir le régime chinois.Imaginez que demain, un pouvoir pourra désactiver vos moyens de paiement pour certaines consommations qu’il jugera excessives (par exemple, si vous avez consommé trop de viande, ou si votre crédit carbone est épuisé).Il pourra aussi vous « désactiver » en vous empêchant de consulter internet ou même de vous déplacer en métro, en train ou en avion.Souvenez-vous de votre passe sanitaire pour simplement s’asseoir à une terrasse de café.
Un monde terrifiant à la « Orwell ».
Un monde déshumanisé transformant les européens en robots obéissants.
Comptez sur moi pour combattre tous ces projets qui, s’ils étaient adoptés, deviendraient irréversibles.
Commençons à les empêcher de supprimer l’argent liquide en faisant l’effort de retirer un peu d’espèces chaque semaine pour cesser de tout payer avec nos cartes et nos téléphones.
Première victoire, l’Autriche va inscrire le droit à l’argent liquide dans sa Constitution.
– Ils veulent aussi s’attaquer à la liberté de la nation et à notre démocratie en procédant à une nouvelle réforme institutionnelle européenne.
La généralisation dans tous les domaines des décisions à la majorité qualifiée signifie très concrètement la fin du droit de véto.
Notre pays pourra alors se voir imposer des politiques contraires à sa volonté démocratique et à ses intérêts vitaux.
Déjà, en 2008, le traité de Lisbonne avait recyclé la constitution européenne refusée par le peuple français et étendu ainsi le processus de décision à la majorité qualifiée pour, par exemple, les traités de libre-échange, les questions migratoires, le fonctionnement du marché unique.
Nous l’avons payé très cher en millions d’emplois délocalisés.
La Commission veut également redéfinir la notion de majorité qualifiée (passant de 55% des États et 65% de la population à 60% des États et 60% de la population). Soit une perte significative pour les grands États comme la France.
Ajouté à cela, la simplification des procédures de sanction pour la préservation de leur hypocrite « État de droit ».
(Jusqu’à présent, les sanctions pour violation des « valeurs dites européennes » nécessitaient l’unanimité des États membres au Conseil (à l’exception de l’État visé par la procédure). Avec cette réforme institutionnelle on passerait de l’unanimité à la majorité au 4/5ème !)
Ce coup d’état fédéral irait de pair avec un élargissement irréaliste aux pays des Balkans et à l’Ukraine.
Avec l’entrée d’une économie agricole comme l’Ukraine, les agriculteurs français seraient sacrifiés et perdraient tous les financements de la PAC, sans parler du dumping social d’un pays corrompu qui ne respecte aucune règle.
Évoquer l’élargissement vers l’Ukraine, dans un contexte de guerre, est de surcroît complètement inconséquent puisque les traités prévoient une clause de défense mutuelle à l’article 42 alinéa 7.
Nos dirigeants sont vraiment devenus fous…
– Non contente de s’attaquer aux libertés individuelles et aux démocraties nationales, Madame Von der Leyen, avec la complicité d’Emmanuel Macron, a entrainé l’Union européenne dans la surenchère guerrière en Ukraine et dans l’alignement total sur l’OTAN.
Imaginez que ledit fonds de la « Facilité européenne pour la paix » sert principalement à acheter des armes américaines et à alimenter la guerre en Ukraine.
La France y contribue à proportion de sa part du budget européen. Soit sur un montant engagé par l’UE de 5,6 milliards d’euros, une facture pour notre pays de 1 milliard.
Quelle imposture !
Au nom de la soi-disant « souveraineté européenne », tant vantée par Emmanuel Macron, les principales nations d’Europe n’ont jamais été autant vassalisées politiquement, militairement et économiquement par les États-Unis.
Sans le partenariat énergétique, scientifique et même civilisationnel avec la Russie, l’Europe Occidentale est condamnée, face à la Chine et aux États-Unis, à rester en deuxième division au 21ème siècle, et à s’isoler toujours plus des pays émergents.
Le paradoxe est là : l’addition des impuissances nationales n’a même pas forgé une puissance européenne.
À force de vouloir se mêler de tout, l’Union Européenne a oublié de relever les grands défis collectifs pour lesquels elle aurait pu être utile, comme par exemple, pour aider l’Afrique ou investir massivement dans la science.
***
Au cours des 30 dernières années, tous les abandons de souveraineté défendus par François Mitterrand, Jacques Chirac, François Hollande ou Nicolas Sarkozy, étaient censés servir la prospérité, les valeurs et la paix commune.
Le bilan est accablant, aujourd’hui nous avons la misère, les atteintes aux libertés et la fuite en avant vers la guerre.
Et maintenant Emmanuel Macron veut aller encore plus loin dans une intégration totalement antidémocratique.
Avec leur coup de force annoncé, les européistes nous placent de fait tous au pied du mur.
Quiconque promet désormais un avenir radieux et souverain à la France, sans remettre en cause l’Union européenne, qui est en train de devenir une prison, vous ment ouvertement.
Tous ceux qui croient qu’ils vont pouvoir rafistoler des institutions à bout de souffle, pour bâtir « une autre Europe », n’ont pas conscience de l’engrenage fatal dans lequel nous sommes déjà engagés et avec lequel il faut rompre.
Osons dire la vérité aux Français :
Si l’on veut sauver la France, le continent européen et promouvoir un monde de libertés, il est de notre devoir de rendre aux nations d’Europe leurs frontières, leur budget, leurs lois, c’est-à-dire leur démocratie et leur indépendance.
La France, de par son histoire, sa position géographique, son rayonnement et ses nombreux atouts (siège à l’ONU, dissuasion nucléaire), peut et doit déclencher l’électrochoc salvateur.
Salvateur pour nos concitoyens, mais aussi pour tous les européens.
Car croyez-moi, de nombreux peuples veulent aussi retrouver leur démocratie, leur souveraineté, leur liberté.
Référendum après référendum, élections après élections, leurs voix résonnent comme des coups de tonnerre.
Voilà pourquoi, en finir définitivement avec cette organisation supranationale, qui a lamentablement échoué, ne signifie pas du tout pour la France fuir ou quitter l’Europe.
Il s’agit au contraire de renouer avec l’esprit de réconciliation entre nations souveraines imaginé par le Général de Gaulle.
Des nations fières d’elles-mêmes qui veulent tout simplement préserver leur identité, leur démocratie, et bâtir ensemble, dans le respect de chacun, un monde meilleur pour leurs enfants.
J’avais proposé dès 2017, et à nouveau en 2022, que nous adressions à nos partenaires, comme cela avait été fait pour l’OTAN, un mémorandum.
Dans ce mémorandum, nous annoncerions tout d’abord que la France n’acceptera plus les diktats des commissaires et des juges, non-élus, sans légitimité, et que par conséquent :
- Elle reprendra le contrôle de ses frontières ;
- Elle rétablira la primauté du droit national ;
- Elle suspendra toute contribution financière ;
- Elle s’exonèrera de la tyrannie de la Commission dans les domainesagricole et industriel.Ce sera un signal fantastique pour d’autres peuples rebelles dont les gouvernements s’empresseront de nous imiter.Ce sera la fin des fantoches de Bruxelles qui n’existent que par notre esprit d’abandon.Nous proposerons aussi une conférence diplomatique de six mois maximums pour remplacer l’empilement des traités de cette tour de Babel proche de l’effondrement, par un accord intergouvernemental simple, organisant l’Europe des Nations libres et des projets concrets.
Un secrétariat léger pourra faire fonctionner ce que nous garderons en commun et recenser les coopérations à la carte des États autour de projets concrets comme par exemple :
- La surveillance conjointe de la méditerranée ;
- La recherche sur le cancer ;
- La coopération spatiale ;
- Le partenariat avec les pays d’Afrique ;
- La règlementation de l’intelligence artificielle ;
- Etc
Ces coopérations s’organiseront autour d’agences sous l’autorité des États volontaires avec un juste retour financier à l’exemple d’Airbus ou d’Arianne.Tout ce qui est supranational disparaîtra.
Tout ce qui est intergouvernemental ressuscitera.Une France, qui aurait remis en ordre ses affaires et repris confiance en elle, aurait tous les atouts pour porter cette nouvelle ambition pour le continent européen de l’Atlantique à l’Oural, et pour parler au monde multipolaire.Je suis convaincu que nous serons alors capables d’entraîner d’autres nations à reprendre leur liberté et à travailler avec nous en bonne intelligence pour sauver le continent européen du suicide.
Et si les autres pays, prisonniers des oligarchies, ne nous suivaient pas tout de suite, cela ne serait pas un drame pour deux raisons :Tout d’abord, l’Angleterre a montré le chemin. Malgré la caricature du Brexit, les choses se sont apaisées et elle a gardé des liens de coopération avec ses voisins.Ensuite, une Union européenne sans la France disparaîtrait d’elle-même pour la simple raison que l’Allemagne n’acceptera jamais de payer seule le fardeau de cette organisation obèse et inefficace.Si je devais imager mes propos :
Je vous propose de quitter la copropriété d’un immeuble délabré et squatté, l’Union européenne, à cause d’un syndic tyrannique, la Commission de Bruxelles.Je vous propose d’emménager dans un lotissement de maisons individuelles, où la France, propriétaire de sa maison, retrouvera son jardin, sa clôture.
Cela ne l’empêchera pas de vivre en bonne intelligence avec ses voisins et les inviter pour l’apéro. Et vous le savez bien, on connaît bien mieux ses voisins dans un lotissement qu’au sein d’un immeuble invivable.
***
Ce choix vital pour l’avenir du pays ne pourra se faire que par référendum, et probablement à la suite d’une élection présidentielle, la seule qui détermine les grandes orientations du pays.
Et vous le savez, le moment venu, je n’aurai pas peur de mettre les pieds dans le plat car je souhaite qu’en 2027, ou avant, la France connaisse une vraie alternative. Pas une alternance de façade comme celle de Giorgia Meloni en Italie.
En attendant, nous avons une élection intermédiaire européenne en juin 2024, qui est l’occasion d’envoyer des députés résistants au cœur du système.
Des femmes et des hommes courageux, libres, honnêtes, non pas pour collaborer avec ce système liberticide mais pour mieux en connaitre les failles, les exploiter et préparer notre déménagement de l’immeuble délabré vers la maison individuelle.
Voilà pourquoi les candidats de Debout la France se feront élire sur un programme clair face au projet fédéraliste insensé d’Emmanuel Macron et de Madame Von der Leyen.
C’est le sens du manifeste en 10 points qui synthétise notre vision gaullienne d’une Europe des nations libres et des projets concrets.
1- Rétablir nos frontières nationales et sortir de l’espace Schengen ;
2- Supprimer la Commission européenne ;
3- Supprimer la Cour de Justice européenne ;
4- Affirmer la primauté du droit français sur le droit européen ;
5- Rétablir un prix national de l’électricité en sortant du marché européen ;
6- Supprimer la contribution annuelle nette de la France de 10 milliards et conserver 1 milliard pour financer nos coopérations libres ;
7- Bâtir une souveraineté numérique française (les règlements européens ne seront plus en vigueur dans le pays) ;
8- Renégocier les accords de libre-échange nocifs à notre agriculture et à notre industrie ;
9- Renouer avec une politique étrangère indépendante et sortir du commandement militaire intégré de l’OTAN ;
10- Favoriser des coopérations à la carte entre pays volontaires autour de projets d’avenir.
Alors que nous assistons, comme à l’accoutumée, à une multiplication des listes et des guerres d’égos, ce manifeste sera utile, je l’espère, au regroupement des listes résistantes qui veulent travailler ensemble et répondre à l’attente d’union des Français.
Mes chers amis, l’immense enjeu de la décennie à venir est de relever 3 défis intimement liés :
- Le défi de la liberté individuelle pour que nos enfants conservent nos droits si durement acquis au cours de notre histoire ;
- Le défi de la liberté nationale pour préserver notre identité et notre démocratie ;
- Le défi de la survie du continent européen coincé entre les États-Unis et la Chine.
Quoi de plus exaltant que de sauver notre pays :Une France libre au service d’un monde libre.
« Soyons fermes, purs et fidèles : au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé. »