L’immonde assassinat des dessinateurs et journalistes de Charlie-Hebdo, ainsi que des policiers qui ont fait leur devoir jusqu’au bout sonne l’heure de la vérité pour la France et la République.
On peut ne pas aimer Charlie-Hebdo, et son état d’esprit anarchiste qui méprise les croyances et les institutions, qui a contribué lui aussi à ce relativisme des valeurs propagé par tant de médias, visant à faire accepter aux francaises et aux français que tout se vaut, que l’esprit de la France se résume à celui des beaufs et des nostalgiques de Vichy, et que sa dissolution dans un univers mondialisé sans âme ést au fond ce qu’il y a de mieux.
Mais ce n’est pas pour oublier le talent et la valeur huamine de ses humoristes qui nous ont fait rire, ni que l’esprit de rébellion fait partie des racines du peuple français, et que c’est notre orgueil et notre richesse que Charlie-Hebdo soit resté un journal libre. En assassinant les rédacteurs de Charlie-Hebdo chacun ressent qu’on s’en est pris à l’essentiel, à notre droit de rester libres, à notre république laïque qui permet et protège la liberté de conscience. Alors oui, “nous sommes Charlie”.
Le terrorisme a changé de nature. Jusqu’alors, il représentait l’importation sur notre sol du conflit israélo-palestinien et de la guerre civile algérienne. Désormais , il s’agit d’une guerre contre la France qui n’est plus portée seulement par des réseaux infiltrés plus ou moins soutenus par des Etats étrangers, mais d’abord par des hommes et des femmes nés en France et qui veulent la détruire, véritable cinquième colonne d’un totalitarisme fanatique qui voit dans la France le maillon faible du monde occidental.
Ce nouveau terrorisme est le produit d’une politique diplomatique qui a abandonné au Proche-Orient la ligne gaulliste qui refusait d’ajouter la guerre à la guerre, savait parler à tous.
A l’exception de Jacques Chirac et Dominique de Villepin qui surent refuser la deuxième guerre d’Irak, les gouvernements sucessifs,de Mitterrand à Hollande en passant par Sarkozy, ont engagé la France derrière la politique aveugle des Etas-Unis et de ses alliés. En attaquant les régimes dictatoriaux de Saddam Hussein ,de Bachar-le-Hassad et du colonel Kadahafi, qui n’avaient rien d’enviables, mais assuraient la stabilité et protégeaient la plupart des minorités , à l’exception des Kurdes, ont a, sans souci des conséquences, ouvert la boîte de Pandore d’une région du monde où les fanatismes poussent sur le terreau de la misère et de l’humiliation.
Ce nouveau terrorisme est le produit de la nécrose de la société française. Des élites qui ne croient plus en la France ont tout soldé. Notre monnaie et nos lois à la technocratie financière de Bruxelles. Nos frontières au vent ouvert de l’immigration sans contrôle, des trafics d’armes, de l’économie à bas-coût avec ses marchandises frelatées et ses nouveaux esclaves payés au rabais.
Notre industrie contrainte de s’exiler pour survivre face à une concurrence déloyale et à une monnaie trop chère. Nos banlieues abandonnées comme des ghettos sans espoir, nos territoires désertifiés, notre protection sociale disloquée. Notre Education nationale qui a renoncé à sa mission, qui n’éduque plus, mais se résigne à ne plus produire qu’un prolétariat sous-formé qui est bien suffisant pour servir de main d’oeuvre précaire à l’économie néo-libérale.
Comment la jeunesse issue d’une immigration étrangère à notre culture et à notre histoire peut-elle dans un tel contexte éprouver le désir de s’intégrer et de s’assimiler, dans un pays qui ne croit plus en lui-même et où les élites et les nouveaux petits-bourgeois, à l’abri des centre-villes, entretiennent le mépris des autres, censés être un peuple de faignants et d’assistés ? Dans un pays où lorsqu’on défend la France , on est immédiatement catalogué de réactionnaire, de vichyste ou de philo-nazi ?
Il ne faut donc pas s’étonner du résultat. Des français et des francaises abandonnés à leur sort trouvent dans le fanatisme des raisons de croire et d’espérer et basculent dans l’irréparable.
On verra dimanche 11 Janvier 2015 défiler un sentiment d’union nationale nécessaire et c’est tant mieux. Nous y serons. Mais qu’aurons alors à nous dire ceux qui nous mènent dans le mur depuis trente ans ? Que la France sera protégée par l’Union Européenne qui est le seul credo ? Qu’on peut rebâtir une union nationale sans nation , sans Etat, sans autorité , sans indépendance ?
Que la seule alternative à leur politique de destruction est celle du Front National, véritable opposition de sa majesté, qui sert de repoussoir avec les nostalgiques de l’OAS et de l’antisémitisme qu’il continue à garder dans ses rangs ?
Comme souvent dans notre histoire , l’heure de vérité sonne. Il faut retrouver notre indépendance, restaurer l’autorité de l’Etat, et cela ne peut se faire que par le plus large rassemblement, c’est à dire aussi avec tous les français et françaises musulmans qui vont faire le choix de la laïcité et de la république.
Françaises, Français : ni système, ni extrêmes : reprenons le pouvoir !
François MORVAN
Vice-Président de DLF