Même si les circonstances, les personnalités des auteurs et leurs motivations, sont encore mal établies, les assassinats et assauts que vient de subir le Canada appel-lent l’affliction, la colère, et la vigilance la plus déterminée.
L’affliction car ce pays nous est particulièrement cher et proche, pour de nombreuses raisons que les Français connaissent bien : notre fraternité historique et culturelle est particulièrement profonde. Et deux hommes ont été arrachés, en deux jours, à l’affection de leurs familles.
La colère parce que ce grand pays paisible, ouvert, tolérant, généreux, courageux et responsable est frappé pour ce qu’il est, par un terrorisme, buté, fermé aux autres, haineux et criminel.
La vigilance la plus déterminée, enfin, dans notre propre pays. La preuve est faite, à présent, que la dérive criminelle et sectaire peut affecter certains de nos ressortis-sants qui trahissent le consensus, l’affectivité la loyauté nationales. Des Français peuvent, à tout moment, à nouveau, tuer d’autres Français, sur nos théâtres d’opé-rations extérieures ou sur le sol sacré de la République. Nous n’avons plus, désor-mais, le droit d’esquiver notre responsabilité collective, et d’éviter un large débat national, complètement libéré, sur les causes de la menace terroriste et la façon de l’éloigner à jamais.
Les discours et les comportements hostiles à nos valeurs nationales doivent faire l’objet d’une étude approfondie, puis d’une prévention sans faille, et d’une sanction sans faiblesse.
Or chacun peut constater et déplorer que nous en sommes bien loin.
Henri Temple, Délégué national à l'Indépendance de la France