Dans un rapport rendu public il y a deux jours, l’ONG humanitaire américaine Human Rights Watch, dont le siège est à New York, affirme avoir constaté «un usage répété de bombes à sous munitions dans les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles [insurgés]: des preuves désignent la responsabilité des forces gouvernementales ukrainiennes pour plusieurs attaques à Donetsk», le principal fief séparatiste, précise HRW. L'attaque qui a coûté la vie à un employé de la Croix-Rouge le 2 octobre à Donetsk a été réalisée avec des roquettes à sous munitions, précise l'ONG.
Ni l'Ukraine, ni les Etats-Unis, ni la Russie, n'ont signé en 2008 le traité d'interdiction des sous munitions, c'est-à-dire des fléchettes (ou des mines antipersonnel) qui criblent toute la zone d’explosion d’un obus, bombe ou fusée, et blessent ou tuent des civils. Depuis le cessez le feu du 5 septembre l’armée ukrainienne continue à bombarder et tuer des civils, notamment à Donetsk, en particulier à l’aide de projectiles à sous munitions
HRW avait déjà critiqué Kiev en août pour des bombardements sur des zones habitées qui ont touché des hôpitaux.
Or, voici que le gouvernement de Kiev vient de demander à l’Union européenne de payer pour lui les deux milliards d’euros d’arriérés de gaz qui sont dus à la Russie…
DLF demande de toute urgence au gouvernement français de:
Rappeler fermement à l’Ukraine que les projectiles à sous munitions sont interdits, et lui intimer d’en cesser l’utilisation, qui constitue aux yeux du droit international un crime de guerre
S’opposer fermement, auprès de la Commission européenne, à toute aide directe ou indirecte à l’Ukraine, notamment pour financer sa dette de gaz à la Russie, tant que le gouvernement ukrainien ne respecte pas le cessez le feu, et ne renonce pas à ses bombardements sur les zones habitées, tuant des dizaines de civils
Prendre une initiative autonome pour une paix durable, tenant compte des aspirations des populations concernées, auprès de l’Ukraine et des autorités séparatistes russophones et représentants d’autres minorités.
Henri Temple
Délégué national à l'Indépendance de la France