Un livre de Christian Gerondeau, avec un sous-titre « Sortir de la science-fiction du GIEC »
L’auteur est peu connu du grand public, mais n’est pas n’importe qui : polytechnicien, diplômé de l’École nationale des ponts et chaussées et haut fonctionnaire français, il fut le premier délégué interministériel à la sécurité routière en France, et mit en place les limitations de vitesse sur route en 1973, ainsi que le port obligatoire de la ceinture de sécurité et du casque de moto.
Dans son livre, qui commence par « On ne peut rien contre les chiffres, sauf les ignorer », 17 graphiques simples accompagnés par une explication, qui vont être ensuite détaillés et analysés.
Et son propos tient en 4 thèmes :
- Pour la quantité de CO2 dans l’atmosphère, il ne faut pas raisonner en ppm mais en milliards de tonnes.
- Le GIEC, et plus particulièrement son 6ème rapport publié en 2021 nous ment, par omission, mais pas que…
- L’énergie est indispensable et le manque d’accès à l’énergie tue des millions de personnes chaque année.
- La politique française liée à l’énergie et aux transports est aberrante.
Le CO2 dans l’atmosphère
Le GIEC affirme que « des réductions fortes et soutenues de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre limiteraient le changement climatique » ; mais cette assertion n’est accompagnée d’aucun chiffrage, ni sur les mesures à prendre, ni sur leur résultat.
Les chiffres importants : il y a environ 3.200 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère ; le monde entier émet chaque année 34 milliards de tonnes de CO2, dont seulement 16 milliards de tonnes augmentent le CO2 atmosphérique. Soit 1/200ème. La part de la France, c’est 160 millions de tonnes (soit 1/20.000ème), et l’Europe 1/2.000ème. Si la France agit pour limiter ce CO2, quoiqu’on fasse on n’agira que sur 1/20.000ème du « problème »
Les chiffres que le GIEC nous cache
Les données du « Hadley Center » britannique, référence du GIEC qui n’est plus dans son 6ème rapport, montre que la température moyenne du globe n’a pas augmenté depuis 7 ans. Néanmoins le 6ème rapport du GIEC titre « le réchauffement s’accélère ». Et c’est néanmoins l’affirmation que l’opinion retient, sans se préoccuper des chiffres. 85% des français sont effectivement convaincus que la température terrestre ne cesse d’augmenter.
Il en est de même pour l’évolution du niveau des océans, avec un relevé annuel marégraphique de Brest. La hausse existe, mais elle est d’environ 2mm par an, soit 20 cm par siècle. Mais on retient juste le film de Al Gore annonçant que Manhattan serait prochainement submergé par une montée de 6 mètres du niveau des eaux.
Et d’autres chiffres sur les glaces en Arctique qui ne diminuent plus depuis 15 ans, les précipitations moyennes, les tempêtes et l’énergie des cyclones…
Six millions de morts
Les pays en voie de développement refusent de réduire leurs émissions de CO2. Et cela se comprend : il n’y a pas de sortie de la pauvreté et de prospérité sans énergie / « la faiblesse de l’accès à l’énergie a des conséquences dramatiques sur l’espérance de vie et sur la mortalité juvénile » / « pour les pays en voie de développement, ouvrir une mine de charbon ou forer un puits de pétrole, c’est sauver des vies » / « des millions de personnes meurent chaque année dans les pays pauvres parce qu’ils n’ont pas accès aux bienfaits de l’énergie »
La seconde partie du livre « La voie du déclin » décrit la politique française et européenne dans les domaines de l’industrie automobile, des transports (dans bon nombre de cas, un bon réseau d’autocars serait préférable à des TER), l’électricité, l’isolation des passoires thermiques.
La revue Challenges titrait en novembre 2022 : « le vrai coût de la transition écologique : 90 milliards par an », gaspillés sans compter, alors même que le gouvernement tire le signal d’alarme pour les 10 milliards de déficit annuels du régime des retraites. Et pendant ce temps on apprend que : «L’UE a décidé aujourd’hui d’une taxe carbone de 45 euros par tonne pour le chauffage et les carburants, payée par les ménages ».
« Et tout ceci pour rien »
Olivier GALLANT
Secrétaire Départemental – Yvelines