Le Conseil National de Debout la France s’est réuni aujourd’hui à Yerres pour préparer les élections européennes mais aussi investir les candidats aux législatives en cas de dissolution.
Le débat a principalement porté sur la crise sociale et politique que connaît notre pays. À cette occasion, Henri GUAINO est intervenu et a échangé avec les cadres du mouvement sur la recomposition politique en cours et les moyens de redresser notre pays. Il a rappelé qu’aucun Président de la Vème République n’avait à ce point joué avec le pays.
Nicolas DUPONT-AIGNAN a conclu cette journée de travail en demandant, une fois de plus, le retrait de la réforme, un référendum ou la dissolution, sauf à prendre le risque d’un embrasement du pays ou du lancement d’une destitution.
Une question partagée par de très nombreux Français est revenue tout au long de cette journée : comment subir encore 4 ans un tel abus de pouvoir de la part de l’exécutif ?
Plus que jamais, l’arbitrage du peuple est attendu !
Discours de Clôture du Conseil National de Debout la France
Samedi 1er Avril 2023
Seul le prononcé fait foi.
Chers compagnons, chers amis,
Au lendemain de l’élection présidentielle un Macron tout mielleux promettait solennellement : « Il nous faudra aussi être bienveillants et respectueux car notre pays est pétri de tant de doutes, de tant de divisions, nul ne sera laissé au bord du chemin.»
10 mois plus tard, chassez le naturel il revient au galop, Emmanuel Macron aura réussi une fois de plus à briser le pays en mille morceaux.
Incapable d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale, malgré la compromission des dirigeants républicains, l’utilisation du 49.3, sur une réforme aussi dangereuse qu’inutile fut la provocation de trop !
Inconscience politique d’un homme déséquilibré qui ne connait pas la France et qui méprise les Français ?
Cynisme politique d’un homme calculateur, qui pense pouvoir gouverner par le chaos permanent, manipulant ainsi sa base électorale par la peur du désordre qu’il génère lui-même ?
À vous de choisir !
Mais à force de jouer avec la France, le résultat est là : longtemps résignés, les Français, comme jamais écœurés, enfin se réveillent.
Alors tout devient possible. Le meilleur comme le pire !
Comme toujours dans les épreuves de notre Histoire, le destin de la nation est suspendu à un fil.
Celui des hommes de bonne volonté, qui seront capables d’aider le peuple à en finir avec ce régime nauséabond, sans pour autant être dépassés par le désordre et l’anarchie.
Comment, en effet, échapper à ce mauvais tango Macron-Mélenchon qui consume notre pays ?
Exercice d’autant plus difficile que tout est fait par ce pouvoir pour dresser les Français les uns contre les autres :
- Les retraités contre les actifs, en surestimant le déficit et en agitant la carotte mensongère des 1200 euros du minimum retraite ;
- Les salariés du privé contre les fonctionnaires, en omettant bien sûr le régime spécial le plus indécent, celui des sénateurs ;
- Les défenseurs de l’ordre contre les manifestants, en amalgamant ces derniers aux casseurs qui, comme par hasard, ont pu arriver en tête de cortège ;
- La jeunesse contre la police, qui pourtant est la première victime des casseurs, en renouant avec les sales méthodes de Castaner et du préfet Lallement contre les gilets jaunes.
Toujours le même mode opératoire, diviser pour mieux régner !
Mais après les crises des gilets jaunes, du covid, cette nouvelle manipulation ne trompe plus grand monde.
Quand on pense qu’aux deux dernières élections présidentielles l’oligarchie nous expliquait que les adversaires du jeune prodige mettaient en danger le pays, et que lui seul, avec son extraordinaire slogan de campagne NOUS TOUS, incarnait la compétence et la concorde.
Nous vivons exactement l’inverse, l’incompétence et le chaos.
La confusion générale ne peut plus dissimuler le grand déclassement.
La réforme des retraites, et maintenant les violences des casseurs, dominent l’actualité depuis des mois faisant oublier :
- L’inflation de près de 25% des produits alimentaires ;
- L’explosion non justifiée du prix de l’électricité, qui asphyxie nos commerçants, nos artisans, nos PME ;
- Le déficit abyssal de 164 milliards d’euros du commerce extérieur ;
- Le scandale d’État des emprunts indexés sur l’inflation en zone euro, qui coûte au budget de l’État 15 milliards d’euros par an ;
- La fin aberrante du moteur thermique en 2035 ;
- Le pillage de notre technologie par des entreprises étrangères, tel le rachat de Velan, qui fabrique la robinetterie des sous-marins nucléaires, par une entreprise texane ;
- La submersion migratoire ;
- L’explosion des homicides et des violences graves ;
- La fermeture de 70 nouveaux établissements de santé ;
- La détresse de notre jeunesse soumise à l’algorithme secret de parcoursup ;
- Le bonnet d’âne de notre école publique dans le classement international PISAR ;
- L’insidieuse progression de l’idéologie woke ;
- L’abandon de l’Outre-mer ;
- Le coup d’État permanent de la Commission européenne de Mme Von Der Layen, qui décide pour 27 sans concertation préalable et sans mandat ;
- La servilité de notre diplomatie ;
- L’engrenage de la guerre en Ukraine.
- La République exemplaire du Président, avec un Garde des sceaux et un Secrétaire général de l’Élysée mis en examen ;
- L’entre-soi permanent, avec des distributions de la Légion d’honneur indécentes.
Un homme seul, au terme d’une campagne présidentielle volée aux Français, souvenez-vous de son refus de débattre avec ses concurrents, use et abuse de notre constitution de la 5ème République.
Il en trahit totalement l’esprit, puisqu’il accapare les immenses pouvoirs de l’exécutif tout en refusant, en cas de conflit avec le Parlement, d’en assumer la responsabilité devant le peuple.
Seuls le référendum, ou la dissolution, peuvent en effet débloquer la situation, en permettant l’arbitrage du peuple au suffrage universel.
Aujourd’hui, osons le reconnaître, le dire, le crier : un homme ivre de son image, obéissant à des intérêts oligarchiques souvent étrangers, maltraite les Français et conduit notre pays dans le précipice !
Même la propagande de tous les instants des oligarques du régime connaît des ratés, laisse filtrer des doutes.
Quant à la presse étrangère, qui se pâmait devant le jeune et moderne Président, elle se déchaîne désormais tant l’image que donne ce pouvoir déshonore notre « cher et vieux pays », comme le disait le Général de Gaulle.
Nos compatriotes, lucides, inquiets, impatients, s’interrogent sur la capacité des oppositions à rapidement proposer un cap à la nation, une vision, un projet, une méthode.
Plus que jamais les Français attendent une alternative politique forte, intègre, sincère.
- Une alternative politique capable de prendre le relais pour, tel un laboureur, creuser le sillon d’un changement profond, loin des effets de manches superficiels des communicants et des cabinets de conseil à l’œuvre depuis 20 ans.
- Une alternative politique capable de prendre le relais pour apaiser, et réconcilier les Français, sans fracturer davantage.
Nos compatriotes attendent des réponses claires à trois questions simples mais cruciales : Quand ? Comment ? Qui ?
Quand ?
Des millions de Français s’interrogent. Allons-nous subir cela encore plus de 4 ans ?
- À partir du moment où Emmanuel Macron refuse de soumettre au vote un projet de loi, aussi important que la réforme des retraites, il assume de piétiner la démocratie.
- À partir du moment où il divise sciemment les Français, et utilise les forces de l’ordre pour réprimer un mouvement social pacifique, il piétine notre République.
- À partir du moment où sans mandat, ni du parlement, ni du peuple, il engage la France dans une Union européenne de plus en plus soumise à des intérêts extra-européens, qui de surcroît nous entraîne dans la guerre avec la Russie, il piétine notre souveraineté.
Si le Président persiste dans sa folle réforme des retraites, sans organiser de référendum, ou sans dissoudre, les Français n’attendront pas paisiblement 2027, et ils auront raison.
Car il est impensable de laisser notre bien commun, la France, dépérir ainsi, ce serait un véritable crime de non-assistance à nation en danger.
Il nous reviendra alors de lancer la seule issue non violente : la destitution, prévue par l’article 68 de notre Constitution.
Oui, je le répète, aux 3 solutions qui s’offrent à lui depuis le passage en force qui indigne tout un peuple, le retrait, le référendum, la dissolution, s´ajoute, à mesure qu’il renâcle et provoque, faisant perdre un temps précieux à notre pays, une seule solution institutionnelle et donc pacifique : la destitution !
Une fois répondu à cette question fondamentale du moment, il nous revient aussi de répondre aux 2 autres interrogations des Français, comment redresser le pays et surtout avec qui ?
Comment ?
Contrairement à ce que veulent nous faire croire les fossoyeurs de la France, nous savons, ici à Debout la France, que notre pays, comme en 1945, comme en 1958, avec son peuple et ses atouts, peut se relever, et cela beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine !
Rétablir l’ordre, récompenser le travail, reconstruire nos services publics, retrouver notre souveraineté énergétique, tout est possible, il suffit simplement de s’en donner les moyens.
Cela commence par grand coup de pied dans la fourmilière des 100 milliards de gaspillages que j’ai décrit dans mon livre « Où va le pognon ? ». Il ne s’agit pas de priver les Français mais, tout au contraire, de leur rendre l’argent volé.
Je propose de redistribuer en 3 parts égales ces sommes colossales qui arrosent le sable, et nourrissent toujours plus des intérêts étrangers.
- 1 tiers pour augmenter les salaires nets de 10%, par la baisse des charges salariales ;
- 1 tiers pour baisser les charges des entreprises qui relocalisent où investissent en France ;
- 1 dernier tiers pour reconstruire nos grands services publics scolaire et de santé partout sur le territoire, en Métropole comme en Outre-mer, sans oublier bien évidemment notre justice et notre sécurité.
Mais vous le savez tous, au cœur d’une « certaine idée de la France » il y a la souveraineté populaire. Rien ne se fera sans au préalable rendre le pouvoir aux Français, et cela passe par deux révolutions du bon sens :
- L’une au niveau national, en instituant le Référendum d’Initiative Citoyenne, avec un seuil de 500 000 signatures, auquel s’ajoutera l’usage régulier du référendum oublié depuis 2005.
Cela passe également par la reconnaissance du vote blanc et l’obligation pour les élus de présenter un casier judiciaire vierge.
- L’autre révolution de bon sens concerne l’Union européenne.
La France doit retrouver son indépendance !
L’extension sans fin des pouvoirs des institutions européennes oblige à réagir. Toute démarche progressive nous condamnerait à nous enfoncer, comme Giorgia Meloni, dans les sables mouvants de Bruxelles.
Nos compatriotes comprennent de plus en plus que :
- Pour garantir notre sécurité et mettre fin à la submersion migratoire, il faut rétablir nos frontières et nous exonérer des oukases délirants des juridictions européistes !
- Pour restaurer notre démocratie, il faut rétablir la primauté du droit national, qui de surcroît n’oblige pas à modifier nos traités, car le droit communautaire n’a été institué que par coup d’état jurisprudentiel.
- Pour muscler notre économie, et inciter à produire Français, il faut cesser de verser 10 milliards nets à nos concurrents, et surtout supprimer la Commission européenne qui sabote notre économie au profit de ses maîtres, les États-Unis.
- Pour rendre à la France sa voix dans le monde, sa grandeur, son influence, il faut dissoudre la fausse diplomatie européenne, qui n’est que le bras de l’OTAN.
Soyons franc avec les Français : longtemps l’Union européenne nous a empêché de résoudre nos problèmes, désormais elle va beaucoup plus loin en nous mettant en danger.
Elle qui devait apporter prospérité et paix sur le continent nous paupérise, nous aliène, et nous précipite vers une guerre contraire à nos intérêts fondamentaux.
Échapper à ses tentacules est aujourd’hui une question de survie pour notre peuple.
Voilà pourquoi je propose un électrochoc pour nos partenaires, avec une offre de remplacement de l’Union européenne, par une nouvelle organisation souple, qui rend aux nations leur budget, leurs frontières et leurs lois.
Il est impératif de ne pas se laisser enfermer dans des mots dont le sens n’est pas toujours compris : Brexit, renégociation, Europe des nations.
Car, contrairement à la propagande de l’Union européenne, le Brexit n’a pas du tout été une rupture totale, mais une nouvelle relation entre les anciens partenaires.
Qu’importe le terme, pourvu que la France retrouve sa liberté, tout en bâtissant des coopérations à la carte, autour de projets concrets, pour faire face à la Chine et aux États-Unis.
La France peut convaincre ses partenaires d’abandonner cette union folle, qui mène le continent à sa perte.
Et si d’aventure, au terme de la renégociation, qui ne devrait pas dépasser 6 mois, les 27 États membres ne parviennent pas à un accord, nous avancerons avec les pays qui, comme nous, veulent retrouver leur souveraineté.
Les élections européennes nous donneront l’occasion de développer toutes nos propositions.
Mais n’oubliez pas les amis que, sans le retrait de la réforme des retraites, nous devrons mener auparavant l’une des 3 batailles électorales : référendaire, législative ou même présidentielle.
Et voilà pourquoi je me dois de répondre pour conclure à la dernière des 3 questions.
Qui ?
La question de savoir quelle personnalité incarnera le mieux le redressement du pays nous passionne tous.
Mais à force d’en faire l’alpha et l’oméga de la vie politique, le débat public a été abimé et réduit à un théâtre de communication.
Il est évident qu’il faudra réduire le nombre de candidats, pour donner, à une personnalité patriote, la plus grande chance de l’emporter. Il est trop tôt pour connaître le mieux placé le moment venu.
Mais je reste convaincu qu’il devra rassembler une coalition de patriotes, dépassant le clivage droite-gauche, car la liberté appartient à tous les Français, car l’indépendance de la France n’est ni de droite, ni de gauche, car la dignité de l’Homme doit toujours nous rassembler.
Seule une coalition permettra, sur un programme commun, de sauver la France. Le plus vite sera mieux.