Immortelles nations… Par Henri Temple
Si le 29 mai 2005 avait semblé sonner le réveil des démocraties et des nations, la Haute Trahison de Lisbonne avait permis, quelques mois plus tard, de les ensevelir –pensaient ils- pour toujours. Et voilà que le 25 mai 2014 sonne comme une résurrection, cette fois ci, sans nul doute, définitive. Semant une véritable panique dans les rangs des journalistes officiels, des alimentaires de la politique, des fonctionnaires surpayés, non élus, qui tiennent absolument à nous diriger sans nous… La planète est passée en un siècle d’un effectif de 1 milliard d’êtres humains à plus de 7. L’espace se rétrécit et des hypothèques s’accumulent sur nos existences : crise économique, pollutions, migrations, guerres, fortunes immenses, appauvrissement des classes ouvrières paysannes et moyennes..
.Et la confiscation de notre droit de choisir les destinées de nos sociétés. Or voici que des peuples se lèvent qui, partout dans le monde, réclament qu’il leur soit fait droit : droit de se réunir quand ils sont séparés ; droit de se séparer quant ils sont liés de force à des états ou des ensembles qui les déconsidèrent ; droit d’être respectés quant il sont asservis à des pouvoirs politiques obscurs ou à des pouvoirs financiers tyranniques et cyniques : le « droit des gouvernés de choisir leur gouvernement », selon le mot puissant de John Stuart Mill. L’architecture du monde ne peut être que nationale : des Nations unies et qui coopèrent. Au Mali, le faible gouvernement français avait cru qu’il suffisait de procéder à une élection présidentielle, alors que les populations du nord étaient encore dispersées, pour s’imaginer régler un problème millénaire, sans avoir procédé auparavant à une conférence de réconciliation nationale. En Ukraine, le peuple avait certes décidé de se débarrasser d’un oligarque corrompu avec l’aide d’une faible gouvernance européenne, manipulée depuis Washington. Mais il l’a remplacé par un autre oligarque et, surtout, il a sombré dans la tentation de régler des comptes historiques avec la nation russe qui partage le même territoire, à l’est.
Cette faible gou-vernance européenne a cru que, procéder à l’élection d’un pion anti russe au beau milieu d’une guerre civile, pourrait régler la question nationale séculaire. Des ignorants cathodiques ont même invoqué le droit international à ce sujet, oubliant que c’est le jus gentium qui est le fondement de ce droit : le droit des peuples; pas celui des diplomates guindés. Et en Europe ? La vraie, celle des nations, des travailleurs et des chômeurs, des familles et des retraités, des anciens peuples, des agriculteurs et des ouvriers, des artisans, des militaires, policiers, corps de santé, étudiants… ? Les médias, qui veulent plaire à leurs conseils d’administration, parlent d’europhobie, de populisme, d’extrémisme, de nationalisme… De destruction de l’Europe…
Et bien tant mieux s’ils ne veulent rien comprendre à la Vérité: ils alimentent ainsi ce feu qu’ils disent redouter…Le feu des âmes populaires. Avez-vous donc si peur du peuple ? Et qui est extrémiste: de qui veut redonner la parole aux nations ? Ou de qui tente d’étouffer leur parole ? Est-ce être nationaliste, ou simplement démocrate, que de vouloir reprendre notre volonté, notre destin ? Sont ils cyniques, comédiens, ignorants, connivents, ces censeurs ? A nous à présent de leur faire de la « pédagogie », puisque c’est ainsi qu’ils dénommaient, du haut de leur suffisance, leur mépris, leur bourrage de crâne, leur catéchisme euromaniaque, conditionnement et propagande, même en pleine campagne électorale…Qui savait : eux ou nous ? Que ceux qui se sont trompés, nous ont trompés, et conduit à l’abîme, se taisent à présent.
Et écoutent la forte parole du génie européen. Rien n’arrêtera plus la marche des peuples: en France 30 % des votants ont dit leur rejet du carcan bruxellois. Et, à 50%, pour les non votants, leur dégoût de cette politique qui se vante de les exclure! On peut désormais avoir confiance que, dès que la discussion sur les projets, sur l’avenir d’une autre Europe sera enfin débattue sur la place publique, c’est près de 60% qui se regrouperont autour des nouvelles idées, contre les vieilles. N’étions nous pas déjà 55% en 2005 ? L’avenir –notre avenir- est maintenant à inventer. Debout la France, Debout la République, y jouera le rôle d’éclaireur. Montrons le chemin, libérons la pensée, libérons le génie des peuples. Et le courage nous reviendra. Tant il est vrai qu’« on ne sépare pas son sort de celui des nations. Ou bien on ne s’en sépare qu’à la condition de renoncer à soi même pour se moquer du genre humain… » *
Bon appétit ! Messieurs ! Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux !
Voilà votre façon De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,
L’heure sombre où l’Europe agonisante pleure !
Donc vous n’avez pas ici d’autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant notre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
(Selon Ruy Blas)
Henri Temple
Délégué national de Debout la République