Emmanuel Giboulot, viticulteur biodynamique à Beaune, est convoqué le 24 février 2014 devant le tribunal correctionnel de Dijon. Son seul crime est d’avoir refusé de traiter ses vignes biologiques aux pesticides !
En juin dernier, un arrêté préfectoral a imposé le traitement préventif de «l’ensemble des vignobles de la Côte d’Or» au moyen «d’une application unique d’un insecticide» contre la cicadelle, insecte vecteur de la flavescence dorée. Or, les 20 tonnes de pesticides qui devaient être déversées sont potentiellement dangereux pour les agriculteurs et pour les abeilles. Pour lutter contre une maladie de vigne, il met en danger la biodiversité.
Emmanuel Giboulot, qui traite ses vignes de manière naturelle, en respectant les équilibres biologiques, depuis trente ans a préféré ne pas appliquer ce produit phytosanitaire. Il est aujourd’hui traité comme un criminel par le préfet de Côte d’Or.
Certes le rôle d’un préfet est de faire respecter la loi, mais le discernement n’est pas interdit lorsque la législation est mauvaise. Alors que la dangerosité de cet insecticide est en effet prouvée, sa capacité à lutter contre la flavescence dorée ne l’est pas.
Cette convocation d’Emmanuel Giboulot est un mauvais coup porté à l’agriculture responsable que les citoyens et les consommateurs appellent de leur vœu. Ces pratiques naturelles devraient être encouragées, pas combattues.
Je demande donc au tribunal correctionnel le plus grand discernement et la plus grande clémence dans l’application de la loi au vu du rôle de lanceur d’alerte d’Emmanuel Giboulot.
Je réclame du gouvernement socialiste et écologiste la fin du double langage et de l’hypocrisie et la mise en œuvre d’une vraie politique en faveur de la biodiversité.
Jean-Pierre Enjalbert
Maire de Saint-Prix
Conseiller général du Val d’Oise
Délégué national Debout la République à la Transition environnementale