L’ensemble du parcours politique de Nicolas Dupont-Aignan a toujours été déterminé par l’accord de ses paroles et de ses actes ; qu’il s’agisse de ce qu’il a réalisé à Yerres ou de ses combat pour la France. Même nos adversaires politiques en conviennent, Debout la République a toujours agi avec cette même liberté et esprit de responsabilité que nous souhaitons pour mon pays.
C’est pour mettre nos paroles et nos actes en accord que nous avons quitté l’UMP et acquis notre pleine indépendance. Nicolas Dupont-Aignan ne supportait plus le grand écart permanent entre des discours gaulliens sur la France et des réalisations politiques contraires à l’intérêt des Français.
Il refusait de cautionner des valeurs qui n’étaient pas les siennes et les échecs d’une politique qui n’était pas celle que nous souhaitions tous défendre pour mon pays.
Or, quand je regarde le Front National, je ne vois rien d’autre que cette même incohérence et cette même promesse d’échec. Celles-là même que je voyais et vois encore à l’UMP, qui trompent tous les électeurs et militants sincères qui leur font confiance.
Depuis que Florian Philippot, républicain et patriote, a rejoint le Front National et pillé le programme de Debout la République, Marine le Pen a trouvé un porte-parole irréprochable pour changer le parti.
Malheureusement, de porte-parole, M. Philippot est devenu un cache misère.
Il ne suffit pas de proclamer que le Front National a changé, il faut le changer tout court. Paradoxalement, c’est au moment où Marine le Pen veut utiliser la justice contre ses adversaires qu’une série de tristes faits la ramène à sa réalité.
Ce samedi, Bruno Gollnisch, Vice-Président du FN, s'est rendu officiellement au Congrès du British National Party au Royaume Uni, parti membre de l’Alliance Européenne pour la liberté qui regroupe le FPÖ autrichien ou le Vlaams Belang flamand. Je passe sur le fait que le Front National ment depuis des mois sur ses liens imaginaires avec l’UKIP de Nigel Farage dont le seul allié est Debout la République.
De fait ce n’est pas au Congrès de l’UKIP que Bruno Gollnisch se rend mais bien à celui du BNP, un groupuscule d’extrême droite qui, voici quelques années encore, interdisait par ses statuts à des Britanniques « non blancs » d’adhérer.
Vendredi, Marine Le Pen se rendait elle aussi, à Stockholm, à une réunion de cette même Alliance Européenne pour la liberté, avec ces mêmes partis d’extrême droite. Un déplacement qu'elle s'est bien gardée de médiatiser en dehors des groupuscules qu'elle maintient sous respirateur artificiel.
Ces visites font suite aux différents propos tenus ces dernières semaines par la future tête de liste aux élections européennes dans le Sud Est, Président d’honneur du Front National, Jean Marie Le Pen.
Après avoir évoqué "l’odeur urticante" des populations Roms, M. Le Pen explique désormais que la crise économique rencontrée par les filières agro-alimentaires en Bretagne est le fait des « lobbys musulmans et Hallal ». Or ce n’est pas ceux qui n’ont jamais mangé de porc qui ruinent nos éleveurs mais seule la concurrence déloyale organisée par l‘Union Européenne et l’abandon des dirigeants français face à cette situation.
Enfin, les déclarations ignobles de la tête de liste du Front National à Rethel, en Ardennes, qui a comparé La Garde des Sceaux Mme Taubira à un singe.
Bien entendu, Le Front National a réagi de suite aux propos de sa candidate à Rethel. Comment aurait-il pu faire autrement ? Mais l’enjeu n’est pas d’exclure une candidate anonyme déjà oubliée, mais bien de couper définitivement avec la vraie extrême droite du Front National, celle des alliés européens, celle des barrons, celle du Président d’honneur. Voilà le seul acte de courage qui montrera que Marine le Pen est sincère et qu'elle a changé le parti de son père.
Or, la France n’a pas le temps que Marine le Pen règle ses problèmes familiaux et les conflits internes de ses baronnies. La France n’a pas le temps que Mme Le Pen reconnaisse que le sauveur de la France était de Gaulle et non Pétain.
La France a besoin d’une alternative maintenant et tout de suite, de patriotes capables de rompre avec les incapables qui ont saccagé la République mais aussi de patriotes totalement étrangers aux idées nauséabondes qui ruinent tout espoir de changement.
Ni système, ni extrême ! Voilà la Ligne de Debout la République, voilà ma ligne et voilà la seule ligne que devrait suivre M. Philippot et Mme le Pen si vraiment ils voulaient sauver la France comme nous le souhaitons.
Nicolas Calbrix
Président de Debout les Jeunes