En 2007, le marché de l’électricité s’ouvre complètement à la concurrence dans l’U.E. et la Commission Européenne invente un mécanisme de fixation du prix de vente des producteurs. EDF perd son monopole en France.
Pourquoi dit-on que le prix de l’électricité est indexé sur celui du gaz ?
Comme l’électricité ne se stocke pas, le bon fonctionnement d’un réseau électrique exige une égalité permanente entre la consommation et la production. On utilise d’abord celle des énergies renouvelables, puis celle du nucléaire. Quand les éoliennes sont à l’arrêt, elles sont en général relayées par une centrale à gaz. Or, avec le mécanisme de la C.E., c’est la dernière centrale appelée qui fixe le prix global. Ce modèle favorise l’Allemagne, très dépendante au gaz. Quels étaient les objectifs affichés ? La facture des clients devait baisser. Mais le gaz se raréfiant, son prix restera inexorablement orienté à la hausse. Ce mécanisme produira donc l’effet inverse.
Un prix de revente garanti assorti d’aides devait attirer de nouveaux producteurs. Mais, la C.E. refuse toute subvention au nucléaire. Les nouveaux investisseurs n’installent que des éoliennes, ce qui aggrave encore notre dépendance au gaz.
Enfin, la loi NOME de 2010 n’a alléché que des revendeurs qui ne produisent rien. Au final, l’échec est total, la spéculation s’est emparée du marché : entre le 1/1/2020 et le 30/8/2022, le prix spot est passé de 35 à 740 € le MWh. Les Français qui ont accès au tarif régulé sont protégés par un bouclier tarifaire. Pour les autres, les prix flambent. Des entreprises de toutes tailles voient leurs contrats multipliés par 3, voire par 10 et sont obligées de fermer. M. Macron doit privilégier enfin l’intérêt national.Qu’attend la France pour imiter l’Espagne et le Portugal qui sont sortis de ce marché pendant 2 ans ? Nous pourrons alors appliquer un tarif unifié basé sur un coût moyen de production. Le gaz ne pesant que 10 % dans notre production, sa hausse n’affectera plus ce tarif que partiellement.
Enfin, M. Macron doit restaurer notre filière nucléaire. Ainsi, la France redeviendra autonome avec une production à environ 40 € le MWh.
Philippe LOUVEZ
Secrétaire Départemental des Alpes-Maritimes