Une seule santé ” One Health” concept du début des années 2000, repose sur le principe simple : la protection de la santé de l’homme passe par celle de l’animal et de l’environnement
Quelques chiffres pour illustrer ce concept : 60 % des maladies infectieuses ont une origine animale,75 % des espèces végétales cultivées ont besoin d’être pollinisées, les maladies et ravageurs causeraient jusqu’à 40% de pertes des cultures vivrières mondiales, 20 % des pertes de la production animale sont liées aux maladies animales…
La déforestation augmente le risque d’exposition de l’homme et des animaux à de nombreux pathogènes. Des scientifiques ont évoqué le fait que plus il y a de la déforestation, plus on perd de la biodiversité et plus il y a de pandémies. Dans le documentaire “la fabrique des pandémies” ce lien a été mis en avant. Ainsi jusqu’ en 1970, l’OMS comptait une nouvelle maladie infectieuse tous les quinze ans, aujourd’hui le rythme est autour de 5 par an et beaucoup sont des zoonoses (infections passant de l’animal à l’homme).
En septembre 2019 des chercheurs ont identifié des facteurs d’émergence (déforestation, extension des monocultures, nombre d’espèces en danger d’extension, dérèglement climatique..) qui favoriseraient l’apparition de maladies infectieuses qui, même si elles sont différentes, ont des facteurs communs.
Ainsi juste avant l’apparition du Covid 1, ces chercheurs avaient identifié 2 zones à risque : Ouganda et l’Est de la Chine qui comprend la province de Wuhan. À travers ces études, ils ont avancé l’idée que s’attaquer aux causes en préservant la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes, est une urgence car il y aura d’autres pandémies.
Les propositions de Nicolas DUPONT-AIGNAN dans son projet présidentiel
– Développer la recherche sur les contaminants alimentaires pour mieux comprendre l’impact sur la santé humaine (pesticides, perturbateurs endocriniens, composés fluorés, métaux lourds)
– Mettre fin aux accords de libre-échange déloyaux car les règles environnementales ne sont pas les mêmes, et l’empreinte carbone est catastrophique
– Promouvoir une agriculture plus respectueuse de l’environnement en contre parti d’une meilleure reconnaissance des agriculteurs
– Faire évoluer les modes de production pour une meilleur qualité (le lait des vaches qui ruminent l’herbe des pâturages est de meilleure qualité que celui des vaches nourries au concentré et à l’ensilage de maïs)
– Faire de l’information nutritionnelle dès le plus jeune âge, afin d’avoir un impact sur « la malbouffe » sur notre santé.
– Lutter contre les inégalités nutritionnelles, proposition d’un chèque ‘ fruit et légumes’ pour favoriser les filières de proximité.
Marie-Dominique SALDUCCI
Déléguée Nationale aux Universités