Ce dimanche 7 avril, les Alsaciens auront à se prononcer sur le projet de création de la Collectivité Territoriale d'Alsace. Pendant cette campagne DLR s'est engagé pour le Non car ce référendum a une portée qui va bien au-delà de la région Alsace. Ce projet de Collectivité Territoriale est une nouvelle attaque contre l'unité de la nation. En donnant toujours plus de pouvoirs aux régions, on cherche à affaiblir l'Etat-Nation qui est le dernier rempart contre une mondialisation sauvage et déshumanisée.
De plus ce projet de Collectivité Territoriale vise à renforcer le pouvoir de quelques nouveaux féodaux. Loin de résorber le millefeuille administratif, cette nouvelle usine à gaz va éloigner un peu plus les élus des préoccupations des citoyens et notamment de ceux habitant dans les zones rurales. Ce projet a été fait sur-mesure pour quelques élus qui se comportent comme des grands seigneurs sur la terre alsacienne, et au premier rang desquels se trouve l'actuel président de la région Alsace M. Richert.
Dès le début de la campagne du référendum, Nicolas Chevalier-Roch, secrétaire départemental de DLR dans le Haut-Rhin, a pris la tête des opposants au projet de Collectivité territoriale. Investi dans la vie politique de sa région depuis plusieurs années – il fut en 2011 le plus jeune candidat de France aux cantonales – il a rassemblé des élus de toutes tendances. Ce collectif dont il est le porte-parole se nomme "J'aime l'Alsace, je vote Non !". Grâce à une campagne de terrain et un discours différent, ils ont été une opposition forte aux partis traditionnels qui soutiennent tous ce projet de Collectivité territoriale.
Livre du collectif "J'aime l'Alsace, je vote Non"
Mercredi 3 avril, Nicolas Dupont-Aignan a fait le déplacement en Alsace pour apporter son soutien au Non. Il a tenu une conférence de presse commune avec Nicolas Chevalier-Roch et Jacques Nikonoff, le porte-parole du M'PEP (Mouvement politique d’émancipation populaire). Vous pouvez d'ailleurs retrouver l'article paru dans le quotidien "L'Alsace" en cliquant ici.
Conférence de presse commune de Nicolas Dupont-Aignan et Nicolas Chevalier-Roch à Strasbourg
Collectivité territoriale d'Alsace: attention aux mensonges !
Ce 7 avril tous les Alsaciens auront à s’exprimer sur la création de la Collectivité Territoriale d’Alsace. Nous espérons qu’ils seront nombreux à se déplacer car cette question est d’une importance capitale pour notre avenir et celui de notre région.
Cependant, cette consultation impose la plus grande vigilance. Si nous pourrions tous être tentés de voter pour une réforme rationnalisant les collectivités locales, demandons-nous aussi, et surtout, si celle-ci permet de corriger les défauts actuels des institutions alsaciennes ?
Malgré toutes les promesses qu’on nous a faites, aucune d’entre elles ne semble réalisable dans le projet qui nous est proposé. Que ce soit le gain d’efficacité, de proximité, de simplicité, ou encore moins celui de prétendues économies… Entre non-dits et mensonges on en vient largement à se demander – comme la d’ailleurs fait Charles Buttner – quelle est finalement l’utilité de ce projet.
En effet, cela ne nous apportera finalement qu’un alourdissement de la prise de décision dans une assemblée comprenant encore plus d’élus, rendant le consensus toujours plus compliqué à trouver qu’aujourd’hui. Ce manque d’efficacité sera automatiquement généré par l'éloignement de nos élus qui seront cantonnés à Strasbourg pour les 5000 décisions qu’ils auront à prendre chaque année pour l'ensemble de la Région. Certaines de ces décisions auraient pu être prises sans devoir convoquer les 110 élus du futur Conseil d’Alsace. Quand ils ne seront pas à Strasbourg ils siègeront seront dans les autres organismes de l’usine à gaz territoriale que devrait devenir être la Collectivité Territoriale d’Alsace telles que les Conférences Départementales et les Conseils de Territoire de Vie.
Des assemblées croupions qui n’auront aucun pouvoir et ne serviront qu’à rendre encore plus compliqué ce qui aurait pourtant du rimer avec simplicité. Et que dire des économies promises qui ne pèseraient au mieux qu'une goutte d’eau dans l’océan budgétaire que représentera – si elle est acceptée- la Collectivité Territoriale d’Alsace.
M. Richert a donc décidé de se précipiter, oubliant de consulter les Alsaciens dans l’élaboration du projet et bâclant le texte sur lequel nous aurons à nous prononcer par référendum. Gâchant une chance avec cette farce, ce chèque en blanc qu’il voudrait nous voir signer, lui laisserait ensuite les moyens de faire ce qu’il voudra. Ce qui nous fait craindre que l’intérêt de l’Alsace ne soit pas le seul but recherché.
C’est pourquoi le 7 avril il faut se déplacer en masse pour voter NON ! Un NON franc et fort pour écarter à tout jamais ce projet bâclé et pouvoir poser de nouvelles bases. En relançant dès le 8 avril au matin les prémices de travaux pour l’élaboration d’un vrai projet, au cours duquel une consultation des Alsaciens devra être faite au préalable.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la RépubliqueNicolas Chevalier-Roch
Porte-parole du collectif "J'aime l'Alsace, je vote Non"
Secrétaire départemental DLR du Haut-Rhin