Comme chaque année, ce jeudi 1 septembre, des millions d’enfants ont repris le chemin de l’école.
Mais pas pour des milliers d’enfants en situation de handicap !
Sur les 400 000 enfants en situation de handicap, 18 % n’ont aucune heure de scolarisation par semaine, 33 % en ont entre 1 h à 6h, 22 % entre 6 et 12 h, et 27 % ont plus de 12 h.
Mais comme chaque année, le ministre de l’éducation nous dit que tout va bien, que tout va mieux ! Il dit par exemple qu’ils ont créé des milliers de nouveaux contrats.
Mais comme dirait E. MACRON, c’est une entourloupe !
L’entourloupe est très simple : par exemple, si une AESH avait un contrat de 20 h avec un enfant, on lui attribuera désormais 2 enfants – 10h pour chaque enfant – et donc deux contrats. L’Etat comptabilise les contrats en fonction du nombre d’heures allouées par la MDA (Maison Départementale à l’Autonomie), et non en fonction du besoin et du confort de l’enfant. Une AESH est souvent amenée à accompagner jusqu’à 4 enfants.
Pour info dans le seul collège de mon fils, il manque en ce début d’année 4 AESH. Au minimum 10 enfants n’ont donc pas d’accompagnement scolaire.
Mais le pire ce sont ces milliers d’enfants handicapés qui ne pourront même pas rejoindre les bancs de l’école !
Pour les élections Présidentielles Nicolas DUPONT-AIGNAN avait anticipé et proposé dans son programme plusieurs mesures constructives et concrètes. Les enfants handicapés et les AESH étaient au cœur du projet.
Agir pour les enfants en situation de handicap
24. Revoir le dispositif d’insertion à l’école des enfants en situation de handicap et garantir une prise en charge par l’éducation nationale dès l’âge de 3 ans
25. Augmenter le nombre d’IME (Institut Médico-Éducatif) pour les enfants en situation de handicap dont la santé ne permet pas d’être scolarisés en milieu ordinaire (1250 IME pour 65 000 places)
26. Encourager le développement de l’apprentissage de la Langue des Signes Française
28. Simplifier les démarches et les dossiers
➔ Plus de détails sur le programme.
Si les AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap) étaient mieux rémunérées, mieux formées et mieux considérées, le recrutement serait bien plus performant.
L’UNAPEI (Union Nationale des Associations de Parents de Personnes Handicapées d’Enfants Inadaptés) qui se bat tous les jours pour une société solidaire et inclusive lance la campagne mobilisation citoyenne « J’ai pas école ».
Les témoignages valent tous les discours :
4 ans que Kenzo est sur liste d’attente pour un IME. Toujours pas de place pour septembre. Il a passé 3 ans en grande section avec une instit’ formidable qui l’accueillait 20h par semaine. Elle voulait le garder dans sa classe 1 année de plus mais l’académie a refusé. Kenzo est porteur d’une trisomie 15 il est non verbal, pas propre et aucune autonomie. Nous savons donc que le CP n’est absolument pas adapté pour lui. Il n’ira que quelques heures juste pour dire qu’il est scolarisé et le reste du temps il sera à la maison. Je ne sais même pas quand il fera sa rentrée. Nous devons faire une réunion pour organiser tout ça.
Nicolas DUPONT-AIGNAN,
Debout la France et moi-même nous nous associons à cette initiative
Erick DAMAISIN
Délégué National pour la dignité des personnes en situation de handicap.
Responsable du groupe de travail sur le handicap au sein de DLF.