Le constat
Dans la crise actuelle, la famille est un repère essentiel. Elle est la cellule de base de notre société, source d’épanouissement et de partage. La Nation doit la reconnaître, la protéger et la soutenir. La famille est la source première d’éducation et de soins, le lieu de la transmission des valeurs, de la culture et du savoir. Comme l’affirme la Déclaration universelle des droits de l’homme dans son article 16 : « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a le droit à la protection de la société et de l’Etat. ».
Abandonnées par les derniers gouvernements, les familles rencontrent de plus en plus de difficultés et ont subi, ces dernières années, une diminution grave de leurs aides et de leurs allocations.
Ce désengagement de l’Etat, jadis fer de lance d’une politique familiale ambitieuse, constitue un des éléments explicatifs de l’effondrement de la natalité en France.
Entre 2010 et 2020, le nombre de naissances a chuté de 12 % (INSEE) et est passé de 833 000 à 736 000, baisse encore amplifiée par la crise Covid. Le taux de fécondité a atteint 1,84 enfant par femme, contre 1,86 en 2019, et 2,03 en 2010.
Non seulement ce déclin démographique ne permet de préparer l’avenir de la Nation, mais il met en péril nos modèles sociaux redistributifs basés sur la solidarité entre les générations.
Opposés aux solutions dangereuses proposées par l’attelage internationalistes / mondialistes (la venue de centaines de milliers de migrants et l’abandon de notre tradition assimilationniste), nous remettrons la famille au cœur de la société en instaurant une politique dynamique et moderne, prenant en compte les évolutions de la société et visant à assurer le renouvèlement des générations et l’épanouissement des enfants, de la naissance à leur indépendance.
Nous souhaitons notamment proposer un système novateur de congé parental qui lèverait les freins psychologiques et financiers empêchant de nombreux parents d’avoir des enfants. Avoir des enfants est une joie et nous pensons que l’Etat doit aider financièrement, dans la mesure du raisonnable, les potentiels parents à combler leur désir d’enfant.
Aider les familles, c’est aussi soutenir les étudiants, frappés de plein fouet par la crise Covid. A cet égard, nous mettrons fin aux situations qui empêchent les étudiants méritants de suivre leur cursus et favoriserons leur émancipation via notamment la gratuité du permis de conduite en échange d’un travail d’intérêt général d’un mois.
L’affaiblissement des outils de la politique familiale
Le modèle social français fondé sur la solidarité entre les générations est associé à une politique démographique volontariste qui a permis l’accroissement de notre population et a longtemps constitué un atout au moment où la plupart des nations d’Europe voyaient leur population diminuer, menaçant leur modèle économique et leur protection sociale.
La politique familiale est un atout incomparable de notre pays.
Les gouvernements Hollande et Macron ont malheureusement miné l’institution familiale en adoptant tout une série de mesures destinées à pénaliser financièrement les familles.
Alors que le plafond du quotient familial était passé de 2336 à 1570 € par demi-part et les allocations familiales avaient été mises sous conditions de ressources sous les socialistes, l’allocation de base à taux plein de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) est passée de 184€ à 169€ pour 1,5 millions de familles en 2018.
Rappelons également que depuis 2016, la réduction des tarifs de cantine pour les familles nombreuses (3 enfants ou plus) a été supprimée.
Les enfants, victimes des situations de vulnérabilité famille
Les familles rencontrent de plus en plus de difficultés. La pauvreté, la maladie, le chômage, le handicap, la perte d’autonomie sont quelques-uns des écueils qu’elles affrontent. Du fait de la crise économique, le nombre d’enfants de familles en précarité a augmenté. Selon Eurostat, ce sont 2,57 millions d’enfants français de moins de 16 ans qui étaient exposés, en 2019, à un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.
La crise du Covid a engendré une hausse de 50 % des situations de violences physiques dans les hospitalisations d’enfants de moins de 5 ans selon une étude menée par le CHU de Dijon.
Des études plus chères et un niveau dégradé
Alors que la France poursuit sa chute au classement PISA, que nos écoliers font deux fois plus de fautes d’orthographes aujourd’hui qu’en 1987, et arrivent en avant-dernière position de l’OCDE – devant le Chili – pour le niveau en mathématiques en CM1, la dépense globale des familles pour l’enseignement reste très forte. Elle s’élève à 580 € pour un écolier, à 890 € pour un collégien et à 1 160 € pour un lycéen.
Les frais de cantine, d’internat et de garderie, de 350 à 440 € selon le niveau, constituent le poste le plus important des dépenses des ménages.
Le deuxième poste de dépenses des familles correspond aux frais d’inscription : ils représentent 20 % de la dépense en moyenne mais ne concernent que les familles dont les enfants sont scolarisées dans le secteur privé, dont le nombre est croissant en raison de la déliquescence de l’école publique. La dépense en fournitures scolaires s’élève en moyenne à 150 euros.
L’allocation de rentrée scolaire (370€ pour les enfants de 6 à 10 ans et les enfants plus jeunes inscrits en CP ; 390€ pour les 11-14 ans ; 404€ pour les 15-18 ans) est donc loin de couvrir ces dépenses pour les 3 millions de familles bénéficiaires.
Les études supérieures sont finalement les moins accessibles et les plus discriminantes : le coût d’une année en DUT ou d’une licence universitaire est de 184€/an (256€ en master) contre 6000 à 15000€ pour les écoles de commerce ; sans compter les dépenses de logement qui sont difficilement soutenables
Les politiques publiques négligent la question des plus anciens et de la dépendance
La loi d’adaptation de la société au vieillissement de décembre 2015 n’est pas à la hauteur des enjeux et apporte de bien maigres réponses quand on sait que la France devrait compter d’ici à 2050, 10,9 millions de personnes âgées de plus de 75 ans, soit deux fois plus qu’aujourd’hui et quatre fois plus de personnes de plus de 85 ans qu’hui, soit 4,8 millions.
Or quand il faut payer entre 1 500 et 2 000 € par mois et par personne pour une place en maison de retraite ou des soins à domicile, la question du financement de la prise en charge de la dépendance est centrale et cette loi l’évacue allègrement.
Nos 36 mesures
Mener une politique familiale ambitieuse
- Créer un système de congé parental optionnel, complémentaire aux congés maternité et paternité existants, paritaire et rémunéré
- les couples se partageraient ainsi sur 3 ans – 9 mois chacun et 18 à se répartir – avec prise en charge par l’État à hauteur de 75% du SMIC net ; coût estimé : 2 milliards d’€.
- Augmenter de 10% le nombre de places en crèche (250 000 places)
- pour mieux concilier la vie professionnelle et familiale (2,4 millions d’enfants entre 0 et 3 ans pour 1,4 million de places de crèches actuellement) ; coût estimé : 850 millions d’€.
- Octroyer une part fiscale complète aux familles ayant un enfant en situation de handicap dès le premier enfant
Revenir sur les diminutions des prestations familiales et sociales décidées par les gouvernements Hollande et Macron
- Multiplier par 2 le plafond de revenu pour toucher les allocations familiales, les ouvrir dès le premier enfant et les rendre plus incitatives pour le troisième enfant. Pour toucher ces allocations, les étrangers devront avoir une résidence habituelle depuis plus de 5 ans sur notre territoire (contre 6 mois actuellement)
- Rétablir le niveau de l’allocation de base à taux plein de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) à son niveau de 2017
- Revenir sur le décalage de la prime de naissance du septième mois de grossesse au deuxième mois après la naissance
- Rétablir la réduction du prix de la cantine pour les familles de 3 enfants et plus
- Rétablir la 1/2 part fiscale pour les veuves et les veufs et s’opposer à toutes réformes allant dans le sens d’une diminution des pensions de réversion
Préserver une certaine idée de la famille et protéger les enfants
- Proposer aux futurs jeunes parents une formation gratuite visant à les aider dans leur rôle d’éducateur.
- Favoriser la création de logement permettant de trouver une solution pour les femmes et les enfants victimes de violence.
- Renforcer l’interdiction pénale de la GPA (Gestation pour autrui)
- Il n’est pas pensable de revenir à un nouvel esclavage qui consisterait à utiliser le ventre d’une femme contre de l’argent. Debout la France réaffirme que l’enfant a des droits, l’enfant n’est pas un droit.
- Lancer un plan de lutte contre les addictions (tabagisme, drogue…)
- Lutter contre l’accès des mineurs à la pornographie
Refaire de l’Ecole Publique un lieu de savoir
- Mettre en œuvre l’ensemble des mesures sur l’Instruction Publique indiquées au chapitre dédié de ce projet et notamment :
- Créer un grand ministère de l’Instruction Publique car le rôle de l’école est d’instruire, l’éducation est réservée aux parents.
- Renforcer les apprentissages fondamentaux pour que nos enfants sachent lire, écrire, compter, respecter les autres et aimer l’histoire de notre pays (passage notamment de 9h à 15h de cours de français en primaire)
- Faire du harcèlement scolaire une grande cause : exclure les élèves coupables de harcèlement et supprimer les allocations familiales de leurs parents
- Quadrupler les internats d’excellence pour une vraie égalité des chances
Donner une chance à tous les étudiants
Redonner du sens à l’orientation
L’orientation est le nerf de la guerre pour la jeunesse. Notre système éducatif et culturel pousse les élèves à suivre les études les plus généralistes possibles le plus longtemps possible afin de « ne se fermer aucune porte ». Mais à force de dépenser son énergie à surtout garder toutes les portes ouvertes, on en oublie le sens même de l’orientation : Faire des choix.
- Améliorer l’orientation des élèves en présentant les métiers deux heures par mois à partir de la quatrième
- Lancer un grand plan national de création de filières (lycées, universités) des métiers d’art dans nos territoires et implanter un réseau de pépinières d’artistes sur tout le territoire. Restaurer une véritable éducation musicale généraliste dans les établissements scolaires
- Doper l’apprentissage qui offre aux jeunes une formation duale, pratique en entreprise et théorique en école et viser 1 million d’apprentis à la fin du quinquennat
Mettre fin aux situations qui empêchent les étudiants méritants de suivre leur cursus
L’Etat doit faire le maximum pour permettre aux étudiants de travailler dans de bonnes conditions.
- Construire des logements étudiants
- Mettre fin à la dérive de l’augmentation des frais de scolarité annexes et réaffirmer le principe d’un accès gratuit à l’enseignement supérieur ainsi que la gratuité des concours
- Multiplier les bourses sur concours pour les jeunes de milieu modeste en les substituant aux bourses sur simples critères sociaux
- Mettre fin aux mutuelles étudiantes couteuses. Le régime général est aujourd’hui tout à fait adapté à la situation des étudiants
Favoriser l’insertion professionnelle
Le taux de chômage des 16-25 ans est supérieur à 25 % en France, soit plus du double de la moyenne nationale. En parallèle, les salaires des emplois étudiants sont généralement modestes. C’est pourquoi nous allégerons les charges patronales et salariales en supprimant purement et simplement les cotisations sociales des emplois étudiants.
- Rétablir un service national de 3 mois obligatoire au cours duquel les jeunes auront droit à 1 passage du permis de conduire
- Il sera aménageable en service militaire de 1 an pour ceux qui le souhaitent.
- Exonérer de cotisations les emplois étudiants
- Certifier les engagements associatifs pour permettre de les valoriser sur le CV
Favoriser l’émancipation des jeunes
Le taux de chômage des 16-25 ans est supérieur à 25 % en France, soit plus du double de la moyenne nationale. En parallèle, les salaires des emplois étudiants sont généralement modestes. C’est pourquoi nous allégerons les charges patronales et salariales en supprimant purement et simplement les cotisations sociales des emplois étudiants.
- Rendre gratuit le permis de conduire en échange d’un travail d’intérêt général d’un mois
- Maire de la ville d’Yerres, Nicolas Dupont Aignan avait mis en place un dispositif semblable.
- Offrir un « ticket découverte culturelle » par an à tous les Français à partir de 16 ans
- Le ticket donnera droit à 2 options à choisir parmi un billet de cinéma Art et essai, une place de théâtre, une exposition, un concert et une visite d’un monument historique.
- Favoriser les campagnes d’information sur la contraception réalisées par le Planning familial, y compris auprès des jeunes au lycée
- Favoriser l’accession à la propriété pour rembourser un emprunt plutôt que de payer un loyer avec un salaire de début de carrière, en étendant les prêts à taux zéro pour le logement
- Supprimer de l’assiette des droits de succession la résidence principale pour que les parents puissent transmettre à leurs enfants le bien où ils ont en général été élevés
Accompagner le grand âge
- Mettre en œuvre l’ensemble des mesures en faveur des retraités indiquées aux chapitres Retraite et Dépendance de ce projet
- Favoriser le maintien à domicile des personnes âgées
- Mieux valoriser le salaire des aides à domicile et rendre ainsi ce métier indispensable plus attractif
- Aider les associations qui pratiquent le « voisinage » pour casser l’isolement
- Lancer un grand plan Alzheimer, fer de lance de nos coopérations européennes (voir projet Europe)
- Doubler le nombre d’unités de soins palliatifs (USP) afin d’améliorer la prise en charge de la douleur et des besoins des malades, tout au long de leur maladie
- Mettre en place des lits de soins palliatifs dans les EHPAD avec présence permanente d’une infirmière dans l’établissement
- pour limiter l’engorgement des urgences de l’hôpital avec les personnes âgées qui préfèrent partir dans leur nouveau « chez elles » en présence de leur famille et des personnels qui s’occupent d’elles au quotidien.
- Mettre en place des formations pour les aidants qui pourront être prises dans le cadre du Congé individuel de Formation (CIF) ou du Compte Formation Professionnel (CFP)
- Agir pour que les compétences qu’acquièrent les aidants en s’occupant d’un proche puissent faire l’objet d’une validation pour être reconnues dans le monde professionnel
- Mieux prendre en compte les besoins des aidants
- Prendre en charge à 100 % un bilan de santé annuel et accès à un soutien psychologique si nécessaire
- Sensibiliser le grand public à la situation des aidants