Intéressant week-end !
On se croirait en début de campagne électorale !
Car à une semaine du premier tour, les deux candidats qui se partagent les faveurs des sondages sont prêts à tout, même a dire la vérité…un peu.
Nicolas Sarkozy vient d’annoncer à la Concorde qu’il veut “ouvrir le débat” sur le rôle et la fonction de la Banque Centrale Européenne, mais…. après sa réélection.
Le “débat” les Français n’y ont pas eu droit. Ils ont voté « non » en 2005 et Nicolas Sarkozy a mis le vote à la poubelle et fait adopter au Parlement ce qui avait été rejeté dans les urnes.
Et dans le Traité de Lisbonne de 2007, copie de la Constitution Européenne de 2005, condamnée par le vote populaire, il y a la confirmation du rôle de la Banque Centrale Européenne, limité à contenir l’inflation, sans mission de croissance et avec interdiction de prêter aux Etats. Toutes ces dispositions sont une des causes majeures de la crise économique et financière que nous subissons. Mais chut ! Dans la campagne électorale de 2012, pas de débat non plus !
François Hollande n’est pas en reste ! Il déclare ce matin à France-Inter qu’il aurait fallu depuis quatre ans que la Banque centrale intervienne et rachète directement aux Etats les dettes accumulées.
Mais pas un mot sur les traités qu’il lui aussi voté et qui l’interdisent !
Il veut renégocier avec la Chancelière Merkel…mais seulement le traité de Mars 2012 qui organise l’austérité budgétaire, pour y introduire « des objectifs de croissance ». Du coup, Nicolas Sarkozy est d’accord ! Mais comment faire sans remettre en cause tous les traités précédents?
Tous les deux “débattront” et “renégocieront” d’une question centrale sur laquelle on s’est bien gardé d’insister durant la campagne.
Mais il reste une question : avec qui comptent t-il débattre et négocier, eux qui n’ont pas voulu de l’avis des Français lorsqu’il était encore temps ? Avec Madame Merkel, qui défend bec et ongles les intérêts allemands et ne veut toucher à rien ? Avec les gourous de la Commission de Bruxelles, non élus, la Banque Centrale elle-même, accrochés depuis dix ans à un système qui ne défend que la finance et les entreprises délocalisatrices ? Et si l’Allemagne et l’Union Européenne disent non, on laisse tomber ? On attend que les délocalisations continuent ? Où on fait autrement ?
Nous avons déjà la réponse : l’UMP et le PS ont bâti depuis trente ans ce système européen et monétaire qui nous ruine et devant lequel ils ont abandonné le pouvoir.
Et Monsieur Bayrou, qui défend la même chose que les deux autres ? Et Monsieur Mélenchon, qui a voté non en 2005, mais qui fait des promesses pour pas un rond parce que lui non plus ne veut pas toucher à l’Euro et ne veut pas de frontières ? Comment pourraient-ils remédier à notre impasse économique et sociale ?
La seule solution, c’est de changer de cap économique et monétaire, ce qui sera de toute façon obligatoire avec l’effondrement de l’Euro dans le Sud de l’Europe.
Il ne suffit pas d’aller négocier à Bruxelles et à Berlin si il n’y rien à négocier. Il faut être déterminé à agir : à remettre en place les frontières économiques dont nous avons besoin et à changer de système monétaire avec tous les Etats volontaires pour recréer des monnaies nationales regroupées dans une monnaie commune de référence.
Et pour porter cette politique nouvelle un candidat neuf, qui ne s’est jamais trompé de diagnostic : Nicolas Dupont-aignan
François Morvan
Porte-parole de la camapagne NDA2012