PARIS, 9 décembre 2011 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan a déclaré vendredi soir à France 2 qu'il serait candidat à la présidence de la République, parce qu'"il faut rendre à la France sa liberté" en sortant de l'euro et avec un "protectionnisme intelligent".
"Je suis d'abord un homme en colère contre ce gâchis, parce que ce sont les plus faibles et les peuples qui vont payer l'addition", a affirmé le président de Debout la République et député de l'Essonne, qui avait rompu avec l'UMP début 2007.
"Je serai candidat parce que je sais qu'on peut faire autrement. Je sais qu'on peut sortir de la crise, mais pour ça il y a une condition essentielle, il faut rendre à la France sa liberté, il faut qu'elle puisse se protéger, qu'elle ait sa monnaie" et "il faut qu'elle soit libre de ses moyens, sinon on continuera dans la ruine", a-t-il ajouté.
Il a vu en la présidentielle de 2012 "peut-être" la "dernière élection libre, parce qu'après ce sera Bruxelles qui décidera des impôts".
"Si on sortait de l'euro, on n'aurait plus à passer par les marchés financiers, à payer des taux d'intérêts exorbitants" et "nos entreprises pourraient exporter à nouveau", a-t-il assuré. Et avec "un protectionnisme minimum, intelligent, comme font tous les pays, on s'en sortirait, il n'y a aucune fatalité".
Nicolas Dupont-Aignan a qualifié l'accord obtenu à Bruxelles par 26 pays européens de "gigantesque escroquerie", car "derrière des apparences de rigueur, on ne sauve pas l'Europe", mais "un système qui ne marche pas…, qui ruine l'Europe, nourrit le chômage, suscite les délocalisations".