Depuis leur privatisation en 2006, les sociétés concessionnaires d’autoroute ont abusé de leur situation pour s’enrichir de manière indécente sur le dos des automobilistes français, réduisant du même coup l’accès des plus modestes à ces infrastructures.
Depuis 2012, prêchant dans le désert, je propose la renationalisation des autoroutes pour mettre fin au racket des Français. Je suis aujourd’hui ravi de voir, qu’après dix ans de labeur, ma proposition est enfin reprise.
Les sociétés autoroutières se sont en effet gavées sur les Français, distribuant 15 milliards de dividendes en seulement sept ans, soit plus que le montant d’achat des concessions ! Ce pillage ne peut plus durer.
Le coût de cette renationalisation est exagéré par ses opposants, défendant bec et ongle des intérêts privés et catégoriels contre l’intérêt général. Plutôt que 50 milliards comme le suggère M. Le Maire, l’indemnité de résiliation des concessions devrait s’élever à 30 milliards d’euros au plus, selon les études mêmes de la mission d’information sur la place des autoroutes dans les infrastructures de transport.
Par ailleurs, une étude commandée par la commission d’enquête parlementaire en 2019 estime que les sociétés autoroutières réaliseraient un résultat net d’environ 65 milliards d’euros si elles continuaient à gérer le réseau jusqu’à l’échéance prévue, en 2030.
Renationaliser les autoroutes en 2022 permettrait donc à l’Etat de dégager de nouveaux revenus et d’amortir le rachat en seulement cinq ans.
Dès lors, une fois le rachat amorti, en 2027, nous pourrions supprimer les péages et financer l’entretien des routes par une taxe sur les camions étrangers qui utilisent notre réseau autoroutier, comme le fait la Suisse par exemple.
Du bon sens, mais aussi de la consistance : cela fait 10 ans que je mène ce combat, et je continuerai de le porter partout ! Je déposerai le jeudi 16 septembre 2021 une proposition de loi portant ces objectifs.
Nicolas Dupont-Aignan