J’ai appris l’assassinat ce mardi 4 mai d’une jeune femme de 31 ans, brûlée vive par son ex-mari. Ce criminel récidiviste avait déjà été condamné le 25 juin 2020 par le tribunal correctionnel de Bordeaux dans le cadre d’une comparution immédiate « pour violences volontaires par conjoint (sur la même victime) à la peine de 18 mois dont neuf mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans avec mandat de dépôt décerné à l’audience ».
Sorti de prison en décembre, Mounir Boutaa avait poursuivi son entreprise de harcèlement de son ex-femme malgré une période de suivi probatoire qui l’interdisait d’entrer en contact avec les victimes. Et ce jusqu’à une nouvelle agression en mars devant un supermarché, où il l’avait hissée dans un fourgon et tenté de l’étrangler.
Malgré cette nouvelle agression pour laquelle Chahinez avait porté plainte, et alors qu’il purgeait une peine avec sursis, Mounir a bénéficié de la liberté la plus totale et était en possession d’armes.
Ce mardi 4 mai, il a pu se livrer à la pire des barbaries, en tirant à bout portant dans jambes de Chahinez, avant de l’immoler vive.
Les ministères de la Justice et de l’Intérieur n’ont trouvé d’autre réponse que de déclencher ce jeudi une mission d’inspection, pour étudier les conditions de remise en liberté et le suivi de cet homme qui purgeait une peine de prison avec sursis, incapables de reconnaître leur propre incapacité à faire régner l’ordre dans un pays où le laxisme et l’impunité se propagent.
En l’espèce, nous demandons une peine de perpétuité réelle pour cet assassin et la conduite d’une politique sérieuse de protection de la femme. Il faut un électrochoc sécuritaire, pénal et pénitentiaire pour retrouver une vraie « vie paisible » et empêcher un récidiviste sous le joug d’une condamnation d’assassiner la victime habituelle de ses coups. Non seulement Mounir Boutaa n’aurait pas dû être en liberté, mais il aurait dû être recherché avec énergie à l’issue de la nouvelle agression commise en mars. Nous demandons la mise en place d’une police stricte de suivi, l’instauration de peines planchers d’une implacable sévérité envers les auteurs de violences faites aux femmes et les récidivistes.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la France