Nous lisons que les agriculteurs manifestent un peu partout en France (Dijon, Toulouse, Lyon, etc.) contre la mise en place de la PAC 2023. La majeure partie des aides directes dépendront de l’application de normes environnementales plus élevées.
La cause environnementale paraît a priori louable. Appliquée tel que stipulé dans la directive européenne, cette dernière va impacter la subvention, mettant en péril 40 % des fermes françaises ! Pourquoi donc ? L’UE a signé ou va signer des accords le libre-échange (CETA, Mercosur, etc.) qui vont faire entrer en Europe des denrées alimentaires à des prix de revient inférieurs aux productions des petites et moyennes exploitations agricoles locales. L’explication est liée au fait que ces importations venant des Amériques ne sont soumises à aucune réglementation environnementale contraignante.
L’agriculture française de qualité, et toutes les petites fermes européennes, sont sacrifiées sur l’autel de la mondialisation à outrance au mépris du respect de la Nature, alors que c’est justement au nom de l’environnement que l’on impose des contraintes insoutenables à nos producteurs !
Mais comment les agriculteurs (et les consommateurs) peuvent-ils encore voter pour tous ceux qui les ont trahis depuis deux décennies ? Rappelons que la dégénérescence agricole et alimentaire a commencé sous Jacques Chirac au début des années 2000, continué avec le parti LR, dont le président Christian Jacob a pourtant été Président des Jeunes Agriculteurs, tout en soutenant les accords de libre-échange. Enfin, LREM a fait élire au parlement européen en 2019 le successeur de Christian Jacob : Jérémy Decerle.
Syndicats ou partis de pouvoir ont failli jusqu’à présent dans leur mission de défense des agriculteurs et des consommateurs.
Voici les propositions de Debout la France en faveur des revenus agricoles et de la qualité alimentaire :
- Instaurer et maintenir au sein d’un tunnel « maximum-minimum » des prix garantis pour les grandes productions agricoles, telles que les céréales, le lait ou les viandes, grâce à une régulation adaptée des productions et des marchés.
- Instaurer une exception agricole à l’OMC et dans tous les accords commerciaux sur le modèle de l’exception culturelle !
- Refuser les traités transatlantiques.
- Exiger l’étiquetage obligatoire du pays d’origine des produits !
- Soutenir et encourager une agriculture à la fois moderne et respectueuse du sol et de la terre et favoriser les agriculteurs français, notamment ceux qui se tournent vers l’agriculture raisonnable, par la création et la promotion d’un label unique « Fait en France ».
- Encourager l’élevage de qualité et créer un label «Bien-être animal».
- Privilégier les circuits courts dans le domaine agricole.
- Redonner aux agriculteurs la maîtrise de leurs exploitations par un soutien aux actions de formation.
Ainsi, une production de qualité et respectant l’environnement garantira les revenus des exploitants agricoles.
Conscient des enjeux de l’agriculture française, Nicolas Dupont-Aignan tiendra ses engagements s’il est élu aux plus hautes fonctions de l’État !
Eberhardt Wittich
Délégué national à l’Écologie rurale