Lactilis a obtenu gain de cause auprès du Conseil d’État pour ne plus avoir à étiqueter la provenance de son lait. La juridiction administrative s’appuie sur un règlement de l’UE stipulant que la préférence des consommateurs ne suffit pas. Il faut également qu’il y ait un « lien avéré entre l’origine (UE ou non UE) du lait, et ses propriétés. » Dans la foulée, tous les autres aliments (viande, œufs, céréales, etc.) vont pouvoir se libérer de cette obligation qui avait été instituée par le décret du 19 août 2016.
Ainsi, au mépris du souhait de l’immense majorité des consommateurs, Lactalis et toutes les autres industries agroalimentaires vont pouvoir se fournir auprès du moins offrant, sans que plus personne ne sache d’où proviennent les produits. Quoi qu’en disent les transformateurs, leurs propriétés et donc leur qualité s’amoindrira. De plus, l’impact sur la santé des consommateurs en sera, de facto, négatif.
Prenons deux exemples :
– Le lait en provenance d’Allemagne est 20 % moins cher parce qu’il est produit dans des fermes industrielles, issues des kolkhozes de l’ancienne Allemagne de l’Est. Jusqu’à 4.000 vaches y sont parquées, dont le bien-être ne peut être assuré dans ces conditions. Les aliments pour le bétail sont en provenance du monde entier au plus bas prix avec des conséquences évidentes sur la qualité.
– Certains pesticides, interdits en France où la réglementation est contraignante, sont autorisés dans d’autres pays, comme l’Espagne, et se retrouvent dans nos assiettes par le biais du commerce international.
Voici donc encore un triste exemple de dépréciation de la qualité gustative des produits alimentaires et de son effet sur la santé des Français, dont l’origine est l’aplication des directives de l’UE et auquel se conforme, sans sourciller, la justice administrative française. De plus, tous ces transports de bétail et d’aliments à travers l’Europe et le monde vont à l’encontre de tous les principes écologiques…..
Il est temps de reprendre notre autonomie juridique pour que les agriculteurs puissent sécuriser leurs revenus et offrir aux consommateurs la qualité au juste prix. Debout la France est à leur côté, car nos mesures vont dans ce sens :
– Instaurer et maintenir au sein d’un tunnel « maximum-minimum » des prix garantis pour les grandes productions agricoles, telles que les céréales, le lait ou les viandes, grâce à une régulation adaptée des productions et des marchés.
– Exiger l’étiquetage obligatoire du pays d’origine des produits !
– Soutenir une agriculture à la fois moderne et respectueuse du sol et de la terre et favoriser les agriculteurs français, notamment ceux qui se tournent vers l’agriculture raisonnable, par la création et la promotion d’un label unique « Fait en France ».
– Encourager l’élevage de qualité et créer un label « Bien-être animal ».
– Privilégier les circuits courts dans le domaine agricole.
– Encourager le recours à une agriculture raisonnable.
La vraie écologie humaine est pensée par Debout la France. Si vous voulez vivre mieux, pensez-y en 2022 !
Eberhardt Wittich
Délégué national adjoint à l’écologie rurale