Chers restaurateurs, chers serveurs, chers concitoyens qui vivent des métiers de la restauration, je vous écris car la situation est grave.
Depuis des mois, vous avez subi de plein fouet les mesures de restrictions sanitaires et vos bistrots, vos brasseries, vos auberges ou vos relais se sont vus imputer injustement la pleine responsabilité de la crise épidémique. Le gouvernement a décrété que vos établissements étaient les hauts lieux de la contamination, sans prendre la peine d’écouter l’avis de certains scientifiques. Encore moins le vôtre. Sans prendre non plus la peine de considérer les efforts que vous avez mis en œuvre pour respecter des normes sanitaires strictes : plexiglass, espacement des tables, gel hydroalcoolique, terrasses éphémères, etc. Ces normes sont pourtant respectées à la buvette de l’Assemblée nationale, dans les cantines et restaurants d’entreprises : qu’est ce qui distingue tant ces lieux de restauration de vos établissements ? Allez savoir !
Depuis des mois, vous avez été rejetés dans vos foyers, en dépit de vos efforts, de vos revendications. En dépit du bon sens. Non seulement l’épidémie n’a pas été enrayée et les mesures coercitives n’ont servi à rien : nos voisins européens qui ont laissé leurs restaurants ouverts s’en sortent mieux que nous ! Mais qui plus est, ce sont des centaines de milliers d’emplois qui ont été négligés par l’incurie de ce gouvernement. Le couvre-feu à 18h finira d’achever ceux qui vivaient encore de la vente à emporter avant 20h… Décision aussi contre-productive que redoutable.
J’entends votre malaise, je vois les fermetures en série se profiler et les faillites se multiplier, j’éprouve votre désespoir. Plus que jamais, restaurateurs, nous avons besoin de vous. Pour relever l’économie. Pour recréer nos liens sociaux évanouis. Pour redonner corps à notre pays. Plus que jamais, il nous faut agir avec raison et discernement. Il s’agit d’abandonner la logique d’enfermement et de fermeture, pour passer à une logique de protection ciblée. Il s’agit de lutter contre l’éclatement et l’isolement social, pour revenir à une simple distanciation sociale, sérieuse, pragmatique et efficace.
Avec un protocole sanitaire strict, les restaurants doivent rouvrir ! Une autre voie est possible pour vaincre l’épidémie sans tuer le pays. Sans vous tuer. J’ai proposé des mesures concrètes pour échapper au dilemme funeste enfermement/vaccination : contrôler nos frontières nationales face à l’arrivée des variants britannique et sud-africain ; distribuer des masques FFP2 aux plus fragiles ; tester massivement, et à des normes raisonnables pour éviter les faux positifs ; renforcer l’immunité avec des traitements préventifs ; soigner librement nos concitoyens avec la libre prescription de traitements prometteurs, etc.
Comme depuis le début de la crise économique et sanitaire, soyez assurés de ma détermination à vous servir et vous défendre. Votre cause relève de l’intérêt général de notre pays. A cet effet, je m’efforce de faire pression sur le gouvernement, et mon parti, Debout la France, a lancé une pétition pour peser de tout son poids contre cette déraison. Mais il nous faut impérativement conjuguer nos forces pour résister véritablement et pour l’emporter. C’est ce que nous avons réussi à faire pour l’ouverture des commerces. Clausewitz disait : « L’attaque est de nature convergente, elle applique toutes ses forces en un point ». Passons à l’offensive ! Relayez ce message, nos appels à la réouverture sur les réseaux sociaux et, tous ensemble, nous parviendrons à faire céder le gouvernement !
Mes pensées les plus sincères à nos concitoyens meurtris par cette crise.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Président de Debout la France