« Aucun fou n’est fou tant qu’on se plie à ses raisons » disait Garcia Marquez.
L’année 2020 restera dans les mémoires comme celle où l’Occident en général et la France en particulier auront perdu la leur. Car enfin, vous êtes-vous déjà demandé comment vous expliquerez demain à vos petits-enfants l’attestation dérogatoire par laquelle vous vous autorisiez vous-même à sortir et dont le défaut coûtait 135 euros lorsque vous oubliiez de vous auto-autoriser ?
Cela fait désormais un an que le coronavirus a été signalé à l’OMS. Or il est aujourd’hui impossible de dénombrer les erreurs et les mensonges d’un gouvernement obnubilé par la peur de finir devant un tribunal et paralysé par le vertige de sa propre incompétence.
Cela fait désormais un an que le président et ses ministres résignés ont jeté le pays dans les serres d’une bureaucratie incapable de la moindre anticipation et qui subit au jour le jour une situation dont elle a totalement perdu le contrôle.
Cela fait désormais un an que, à l’opposé, des politiques roublards ne ratent aucune occasion pour s’engouffrer dans ce vide sidéral dans le seul but de se faire valoir au mépris de toute cohérence et sans le moindre égard pour une population désormais qualifiée de « générale » pour mieux la distinguer d’une nomenklatura réputée infaillible.
La liste des mesures contradictoires qui nous ont été imposées depuis douze mois tant à l’échelon national que local est si longue que l’on peine à la dresser. Leur absurdité, leur flagrante inefficacité voire leur cynisme assumé nous poussent à nous demander par quel miracle leurs auteurs parviennent à se maintenir en poste et au nom de quoi nous devrions respecter celles qu’ils cherchent à nous imposer aujourd’hui.
Après avoir arpenté les EHPAD pendant la campagne des municipales sans respecter les gestes barrières alors qu’il était pourtant contaminé ; après avoir coorganisé un concert de 5 000 personnes en juillet dernier sans qu’aucune mesure sanitaire ne soit imposée ; après avoir retiré les chaises bleues avant de réinstaller les chaises bleues, le maire de Nice vient de réussir à faire instaurer un couvre-feu avancé à tous les Maralpins avec le concours des services de l’Etat.
Il convient de rappeler que nous devons le couvre-feu à un président de la République conquis par les merveilleux résultats qu’il avait soi-disant obtenus en Guyane, département dont la principale métropole ne compte guère plus de 80 000 habitants et où l’on ne dénombre en tout et pour tout que… 9 lignes de bus !
Le président du conseil départemental ainsi que 3 maires et présidents d’agglomérations de l’ouest du département (MM. Ginésy, Leonetti, Lisnard et Viaud) se sont à juste titre élevés contre l’ineptie d’une telle mesure qui va sans coup férir produire des effets inverses à ceux prétendument recherchés. Un enfant de 6 ans comprendrait qu’une réduction drastique de la plage horaire pendant laquelle la population est autorisée à se déplacer sans augmentation significative de l’offre de transport va la compacter d’autant avec pour conséquence inéluctable l’accroissement des interactions sociales et donc des risques de contamination.
Comment d’autre part, les Azuréens pourraient ne pas interpréter l’interdiction de se rendre à Monaco autrement que comme une mesure vexatoire tandis qu’un article publié dans Nice Matin pas plus tard que samedi dernier vantait les mérites des restaurants de la principauté dont la fréquentation importante n’avait alors engendré aucun foyer épidémique ?
Avons-nous bien mesuré les conséquences dramatiques pour le consentement futur à la vaccination d’une population déjà très sceptique d’éventuels effets secondaires du même ordre que ceux observés aux Philippines lors de la campagne de lutte contre la dengue, ou tout simplement de l’inefficacité du vaccin ARN de Pfizer-Moderna sur lequel tout le monde se jette comme la misère sur le pauvre monde alors que nous ne disposons d’aucun recul sur cette nouvelle thérapie génique de l’aveu même du professeur Fischer, le « Monsieur Vaccin » du Gouvernement ?
Sommes-nous seulement capables d’imaginer l’état des Alpes-Maritimes et de la France de décembre 2021 après que des centaines de milliers de commerces, de travailleurs indépendants, de TPE-PME et d’ETI auront mis la clef sous la porte plongeant des millions de Français dans une misère noire ?
Une France pensionnée est-elle le modèle que nous souhaitons léguer à nos enfants et surtout, avons-nous encore les moyens de l’envisager alors que notre incapacité à financer nos retraites est chronique ?
Alors si l’année 2020 fut celle de la folie, formons des vœux pour que 2021 soit celle de la raison et de la liberté recouvrées, celle où l’on considèrera de nouveau les Français comme des citoyens adultes et où l’on cessera de penser que l’on pourra venir à bout de cette pandémie en les infantilisant, en les enfermant et en les ruinant sans jamais leur donner la moindre lueur d’espoir.
J’ai aperçu un graffiti sur un mur ce matin : « Emmanuel Macron : méprisant de la République. » Puisse 2021 être l’année de la confiance restaurée et de tous les projets car nous avons tout pour réussir.
Bonne et heureuse année 2021 !
Jean-Marc Chipot
Secrétaire départemental Debout La France 06