La souveraineté européenne, c’est ce que nous promet le président de la République pour sortir la France et les Français de la crise socio-économique catastrophique post-Coronavirus qui s’annonce.
La clef de voûte du monde d’après que veut nous vendre l’oligarchie mondialiste pour éviter la colère de la population contre l’incurie des gouvernements successifs, c’est donc le….monde d’avant ! Rappelez-vous, c’était déjà l’une des promesses fumeuses et mensongères du Président lors de sa campagne présidentielle 2017. Il avait bien compris que les français voulaient se sentir protégés des méfaits croissants de la mondialisation grâce à une souveraineté nationale retrouvée pour maîtriser son destin. A défaut de nationale, elle serait donc européenne, par un tour de passe-passe sémantique et de communication. L’important étant que les Français entendent « souveraineté », le temps de l’élection.
Les LR représentés par François-Xavier Bellamy aux élections européennes 2019 l’ont également reprise à leur compte, en jouant sur le sens de ce mot pourtant sacré par notre constitution, pour cacher leur idéologie libre-échangiste si dangereuse que les eurodéputés LR n’ont eu de cesse d’aggraver par le vote pour le CETA et l’ensemble des traités de libre-échange.
La crise du Coronavirus nous le démontre. Un pays sans frontières nationales met en grand danger sanitaire et économique sa population. La France mérite mieux que cette escroquerie réchauffée.
Car oui, la souveraineté européenne est un concept creux, un leurre, une FAKE NEWS d’Etat, que dis-je, une illusion de plus de la Macronie pour faire « patriote » et « souverainiste » tout en trahissant toujours plus la patrie et le peuple. La souveraineté européenne est une fuite en avant pour remobiliser les fédéralistes européens et tenter d’amadouer, par ailleurs, une population blessée et en colère. La souveraineté européenne n’existe pas, ni politiquement, ni économiquement, ni juridiquement. Pourquoi ? La « souveraineté » est par définition le pouvoir suprême reconnu à l’État, qui implique l’exclusivité de sa compétence sur le territoire national et son indépendance absolue dans l’ordre international où il n’est limité que par ses propres engagements. L’article 3 de la Constitution française de 1958 dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ».
La souveraineté est donc intimement liée à l’idée de nation donc cohésion sociale, de peuple, d’histoire, de culture et de langue communes, de frontières pour se protéger. Mais aussi d’indépendance et de puissance économique, politique et géopolitique.
Or l’Union Européenne n’est pas un Etat et n’est adossé à aucune constitution (tentative avortée en 2005). Elle reste une simple organisation technocratique aux ordres de lobbies et d’Etats aux intérêts de plus en plus divergents et incapables de créer la puissance nécessaire à l’exercice d’une quelconque souveraineté sur les autres puissances hégémoniques que sont la Chine et les Etats-Unis.
L’Union Européenne n’a pas de frontières malgré la tentative de nous faire prendre des vessies pour des lanternes avec l’espace Schengen ; Elle n’a pas non plus de territoire bien défini avec son élargissement incessant et le Brexit. C’est une Europe passoire, nous l’avons encore constaté avec l’immigration massive ces dernières années, la circulation incontrôlée des terroristes sur notre sol lors des attentats de 2015, et la crise sanitaire actuelle due à la libre-circulation du virus entré sans encombre sur notre territoire en provenance de Chine via des porteurs humains qui eux, ont des passeports.
L’UE n’a pas de peuple, pas même de citoyens, puisque la citoyenneté européenne est un concept juridiquement non constitué comme l’a démontré la position de la Cour Suprême allemande). Au contraire, depuis le vote sur le traité constitutionnel en 2005, l’UE viole les votes des peuples nationaux, trahis par les élites médiatico-politiques qui ne les représentent plus.
L’UE refuse aux peuples les référendums nécessaires à un authentique régime démocratique.
Et ce n’est pas les quelques patients français accueillis généreusement par les hôpitaux allemands à l’occasion de la crise sanitaire qui font une cohésion européenne. La preuve en Italie ces dernières semaines, et les drapeaux européens brûlés par la population. Et avant cela, la détestation des Grecs exprimée par le peuple allemand lors de la crise financière catastrophique pour la Grèce et débutée en 2008.
L’Europe puissance s’est révélée seulement Europe Maastrichtienne et totalitaire, au profit des privilégiés et gagnants de la mondialisation. Sa seule vocation est de faire disparaître les Etats-Nations au profit d’une gouvernance mondiale et d’imposer une austérité ultra-libérale au prétexte d’être compétitive dans une mondialisation déloyale et malheureuse avec la Chine, notamment.
L’Union Européenne est sans vision stratégique de long-terme, inféodée au modèle anglo-saxon, toujours dépendante, suiveuse et soumise, jamais leader ni conquérante. Elle multiplie la négociation de traité de libre-échange défavorables à nos industries et notre agriculture (CETA, TAFTA, Mercosur, Vietnam, Mexique…), et s’est inscrite dans une mondialisation où elle se couche systématiquement face aux lobbies économiques et à la puissance de véritables Etats-Nation souverains que sont la Chine et les Etats-Unis.
Dans le monde d’après, il est donc surtout urgent de changer de modèle économique. Il faut dire STOP à la mondialisation débridée imposée contre la souveraineté des peuples et qui met en péril la planète et notre humanité. Et c’est bien seule la souveraineté nationale, retrouvée par des Etats-Nations puissants et coopérant entre eux avec sérénité autour de grand projets, associant génie français, patriotisme économique et relocalisation de la plupart de nos productions industrielles et agricoles, qui nous sortira de ce chaos Macron-Maastrichien.
Florence Bernard
Déléguée nationale au commerce international