Le ministre Jean-Michel Blanquer vient d’annoncer ce matin un déconfinement des écoles, collèges et lycées étalé sur 3 semaines du 11 au 25 mai en commençant par les grandes sections de maternelle et les CP.
Comme nous l’indiquions la semaine dernière, rouvrir les écoles dans l’état de dénuement sanitaire où se trouve notre pays est une folie.
La prudence voudrait que l’on commence par les grandes classes comme le fait l’Allemagne et qu’on évalue l’impact sanitaire à l’aide de tests avant d’envisager une extension de la mesure..
En effet il est illogique de commencer le déconfinement par de très jeunes enfants de maternelle et de CP avec lesquels il sera très difficile de respecter les gestes barrière.
Le Japon qui avait rouvert les écoles sur l’île d’Hokkaido à partir du 6 avril alors que l’épidémie semblait maîtrisée et qu’il ne restait plus que quelques cas a dû les refermer après avoir constaté une résurgence de l’épidémie. Certes, il y a une exception: le Danemark qui a rouvert mercredi dernier la moitié de ses écoles primaires, mais ce pays qui compte seulement 321 morts pour 5,8 millions d’habitants est autrement mieux équipé que la France pour faire face à l’épidémie. Quant à la Corée, elle ne rouvre pas ses écoles alors que le nombre de décès est tombé à une vingtaine par jour pour une population de 52 millions d’habitants.
À Debout La France, nous proposons un déconfinement très progressif des écoles en commençant par les enfants de professions prioritaires puis par les grandes classes.
Un suivi sanitaire des enfants et de leur entourage devra permettre de faire marche arrière en cas de reprise des contaminations, ce qui nécessite de disposer de tests en nombre suffisants.
Marc Chapuis
Délégué national à l’instruction publique