Le 14 janvier 2020,
Debout La France apporte son soutien aux 1000 médecins qui menacent de démissionner de leurs fonctions administratives pour alerter le Gouvernement sur l’effondrement de l’hôpital public.
Depuis plus de 10 mois, des centaines de services d’urgence sont « en grève » sur tout le territoire pour dénoncer l’absence de moyens afin d’assurer leur mission. Je tiens à saluer leur conscience professionnelle car malgré leur situation de grève, les médecins et soignants ont continué à prendre en charge les patients. Je déplore que le Gouvernement ait méprisé leurs revendications pour ne proposer en septembre 2019 qu’un maigre plan d’aide de 250 millions d’euros par an sur trois années. Les mesurettes évoquées par Mme Buzyn, dont certaines étaient nécessaires, sont malheureusement loin d’être à la hauteur du défi car elles ne règlent pas les véritables causes de la dégradation de nos hôpitaux publics.
En 2000, l’OMS reconnaissait que la France « offrait les meilleurs soins de santé généraux » ! De meilleur système de santé au monde, la France n’a cessé de dégringoler dans les classements.
Partout en France, de plus en plus de services d’urgences sont débordés notamment car le système de soins de proximité a été gravement affaibli par les Gouvernements successifs ! Ainsi, 95 hôpitaux de proximité ont été fermés entre 2013 et 2017, soit 7% des établissements, conduisant à ce que 6% des Français habitent à plus de 30 minutes d’un service d’urgences. C’est indigne d’un pays comme le nôtre. A cela s’ajoutent des objectifs d’économies toujours plus drastiques et un mode de gouvernance technocratique des hôpitaux beaucoup trop déconnecté des réalités, qui dégradent les conditions de travail des professionnels, réduisent le nombre d’effectifs, diminuent le nombre de lits (perte de 69.000 en 15 ans !), augmentent le temps d’attente des patients, privilégient la rentabilité quotidienne à l’impératif d’intérêt général…
Preuve que le Gouvernement ne cherche pas à solutionner cette crise inédite, le budget 2020 de la Sécurité sociale prévoit que les hôpitaux pourtant majoritairement en difficulté financière (six sur dix !) devront encore faire 800 millions d’euros d’économies ! De même, la médecine de ville libérale a été sacrifiée puisque le nombre de généralistes en exercice a baissé de 8,5% depuis 2007 et l’Ordre des médecins anticipe une chute de 25% d’ici 2030 !
L’effondrement de l’hôpital public et de la médecine de proximité s’accélèrent alors même que la population française croît tant par sa natalité que par l’immigration massive ! Et ce, dans un contexte de vieillissement de la population.
Au regard des enjeux, il y a donc urgence à sauver l’hôpital public. C’est pourquoi Debout la France propose un plan d’ensemble qui permette de régler le problème d’accès aux soins tout en investissant dans la médecine de proximité :
– Assumer une hausse de l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM), actuellement de 2,5%, jusqu’à 3% par an afin d’accorder à la France les moyens financiers d’assurer un système de soins en rapport avec sa démographie. Nous devons d’urgence mettre fin aux économies imposées aux hôpitaux, revaloriser les salaires des médecins et aides soignants tout en garantissant un nombre suffisant de lits dans nos infrastructures. Notre système de santé, tout en maitrisant ses finances, doit remplir sa mission de service public en sortant enfin de la seule logique de rentabilité suivie par l’actuel Gouvernement !
– Le coût de cette hausse sera assuré par des économies réalisées sur d’autres dépenses : train de vie de l’Etat, immigration, contribution à l’Union Européenne, lutte contre les fraudes dont le montant pourrait s’élever à un minimum de 14 milliards d’euros selon le pré-rapport parlementaire Goulet/Grandjean.
– Ouvrir des hôpitaux de proximité et surtout plus de 1000 maisons de santé dans les zones sous-dotées en couverture médicale.
– Sortir de la tarification à l’acte dans les hôpitaux.
– Revaloriser les consultations des généralistes et inciter fiscalement ces derniers à s’installer dans les déserts médicaux.
– Créer une 5ème branche de la sécurité sociale en charge de la Dépendance pour mettre en œuvre les moyens spécifiques d’accueil et de maintien à domicile de nos ainés.
– Supprimer l’Aide Médicale d’Etat et encadrer sévèrement l’ouverture de la CMU aux étrangers résidants en France pour stopper les abus et les incitations à l’immigration.
L’effondrement de l’hôpital public n’est pas une fatalité, il est aggravé par la politique d’Emmanuel Macron. Le redressement de notre système de santé ne pourra être réalisé qu’avec du volontarisme politique.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France