Jeudi 28 novembre 2019, j’ai assisté au nom de Debout la France, qui s’est engagé depuis le début pour défendre le remboursement de l’homéopathie, au colloque organisé à l’Assemblée Nationale « Homéopathie : une solution en santé publique ».
Plusieurs députés avaient invité des homéopathes à présenter leur vision de cette médecine que je pratique moi-même à Noyon, dans l’Oise. Ce sujet important a d’ailleurs attiré un public nombreux, puisqu’il a fallu refuser 200 personnes tant ce sujet est au cœur des débats.
Médecins, biologistes, pharmaciens, vétérinaires, dentistes, sages-femmes se sont succédés à la tribune pour apporter leur expertise scientifique et leur expérience, bien loin du « charlatanisme » dont cette médecine est affublée en ce moment par le gouvernement et Mme Buzyn.
J’en veux pour preuve la présence du Professeur Luc Montagnier, prix Nobel de physiologie et de médecine, découvreur du virus du Sida. Il a insisté sur l’importance de ce colloque alors que notre société fait face au défi écologique et aux dérives d’une surutilisation de la chimie lourde pour soigner des pathologies qui pourraient être prises en charge par une meilleure hygiène de vie, la prévention et des remèdes plus doux, dont l’homéopathie.
Il est donc important de réunir toutes les forces capables de mettre en valeur une médecine de deux siècles, éprouvée par l’expérience de milliers de praticiens et de patients.
Le procès de l’homéopathie est injuste car il a ignoré des bases scientifiques solides qui mérite toute la lumière nécessaires grâce à des recherches parlantes qui ne sont pas publiées comme elles le devraient.
C’est un devoir pour les Etats d’assurer la sécurité et de donner des soins de qualité qui respectent la liberté de choix des patients correctement informés. Or, avec le déremboursement, l’Etat ne tient pas cet engagement car il prive les Français d’une thérapeutique qui a fait ses preuves à travers les générations.
L’Organisation mondiale de la Santé préconise d’élargir les possibilités thérapeutiques pour protéger l’humanité des effets secondaires et des résistantes probables à certains traitements qui seraient utilisés de manière excessive. Récemment a eu lieu à Paris un colloque sur l’antibio-résistance alarmant, à savoir la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques suite à des usages irresponsables qui ont permis à ces organismes de développer leurs propres défenses. Comment tolérer de risque de mourir à nouveau de maladies infectieuses à cause d’erreurs humaines aussi irresponsables ?
En Lettonie, l’homéopathie est une spécialité reconnue. En Suisse, l’homéopathie a été déremboursée dans un premier temps. La population a dit son mécontentement tout en prouvant que ces traitements généraient des économies et non un surcoût, que les critères d’efficacité et de sécurité existaient. Au final, l’homéopathie a été réintégrée dans l’offre de soins.
A Vesoul, il existe une formation en agro-homéopathie pour les vétérinaires qui dépend du ministère de la santé et qui est financée. L’Etat reconnait donc l’efficacité de ces traitements ! Quel paradoxe !
Il faut réussir la même œuvre de persuasion et de pédagogie en France pour voir l’intérêt des patients au-delà des querelles. Le temps perdu dans cette polémique, ces mensonges du gouvernement et des lobbys sur le soi-disant effet placébo sont scandaleux.
Notre combat de médecin est de garder l’homéopathie de demain pour les patients de demain, car sinon, l’homéopathie va ne partir vers des personnes non qualifiées qui seront, eux, de vrais charlatans.
Je tiens ici à parler de médecine intégrative, l’une des voies d’avenir de notre vocation qui cherche à placer le patient au cœur des réflexions. Le patient doit être acteur du parcours de soins et de sa santé. Il doit avoir accès à des traitements multidisciplinaires dans le respect de ses choix, et l’homéopathie en fait partie.
La médecine est un art avec toute une palette de soins qui doit être la plus large possible.
Le conflit artificiel vers lequel on veut nous faire aller n’a aucun sens et est contraire à l’intérêt du patient, à la santé de la planète.
Le combat continue et nous réussirons à nous faire entendre pour l’intérêt général des patients !
Véronique Rogez
Déléguée Nationale à la Santé