La disparition de Jacques Chirac a malheureusement éclipsé dans l’actualité la tragédie industrielle qui s’est produite à Rouen avec la suite de l’incendie de l’usine Lubrizol, classée « Seveso seuil haut ».
Malgré le travail admirable des pompiers, des policiers et des gendarmes, force est de constater que l’incendie a consommé des quantités très importantes de produits chimiques et de matériaux sensibles. Le panache de fumée s’est répandu dans l’agglomération rouennaise mais aussi, suivant les vents dominants, en Haute Normandie, en Picardie et même dans le Nord-Pas-de-Calais.
En tant que député et président de Debout la France, j’ai été saisi de nombreux témoignages faisant état de retombées de suie, de pluies noires et de difficultés respiratoires qui provoquent à juste titre des inquiétudes importantes de la part de la population locale.
Les victimes de cette catastrophe doivent avoir la certitude que toutes les informations sanitaires et écologiques sont correctement transmises, que le Gouvernement est pleinement engagé pour assurer leur sécurité et que toute la nation est solidaire de leur situation.
Hélas, les informations données par la Préfecture ne sont pas satisfaisantes. Les analyses rendues disponibles cet après-midi restent insatisfaisantes et incompréhensibles pour le grand public. Certes, les services de l’Etat assurent que les fumées ne présentaient pas de « toxicité aigüe » mais ils n’ont pas précisé exactement ce que ce qualificatif signifiait.
Je demande que toute la transparence soit établie au plus vite pour rassurer les Rouennais et que, le cas échéant, les mesures nécessaires soient prises pour les protéger.
Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout La France, Député de l’Essonne.