Le 11 septembre 2019,
Alors que Bruno Le Maire réunit aujourd’hui le comité de suivi sur les engagements non tenus de General Electric concernant la création et le maintien des emplois dans les anciennes activités d’Alstom, deux informations cruciales ont été révélées sans que le gouvernement n’ait la moindre réaction.
D’une part, le directeur général de GE en France, Hugh Bailey, est mis en cause dans une enquête pour prise illégale d’intérêts… En effet, M. Bailey était au cabinet d’Emmanuel Macron quand ce dernier a autorisé le rachat d’Alstom. Il a aussi eu un rôle dans des opérations de financement en faveur de GE avec la Coface. Cet énième mélange des genres au profit d’intérêts privés s’ajoute à l’énorme scandale que constitue le pillage d’Alstom.
Pire encore, selon le journal l’Obs, General Electric souhaiterait se séparer des activités de maintenance des équipements nucléaires d’Alstom, en particulier les matériels de pointe qui équipent nos centrales nucléaires.
Le gouvernement était-il au courant d’une opération aussi cruciale ? Rappelons que le parc nucléaire assure plus de 75% de l’électricité française avec des équipements dont la sécurité est vitale. Le cas échéant, pourquoi le gouvernement a-t-il caché cette opération ?
Debout la France a toujours soutenu les initiatives permettant à la France de récupérer sa souveraineté énergétique, en particulier la maitrise de sa filière nucléaire. Si jamais GE veut vendre la maintenance des équipements nucléaires, le gouvernement doit tout faire pour les remettre dans le giron français.
EDF étant la première entreprise concernée, elle devrait racheter elle-même cette activité d’autant plus que l’électricien français a déjà repris les activités Framatome d’Areva.
Néanmoins, le gouvernement ne peut se satisfaire d’une nouvelle vente à la découpe d’Alstom. Si GE veut céder la maintenance des équipements nucléaires, il doit également vendre la construction de ces équipements, en particulier le turbine Arabelle.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la France
Député de l’Essonne
Jean-Philippe Tanguy
Délégué national de Debout La France