Le 2 septembre 2019,
Cette rentrée des classes illustre à nouveau les talents de communication de Jean-Michel Blanquer et les contradictions de sa politique.
Il faut bien sûr saluer les points positifs de certaines mesures, comme l’apprentissage de la Marseillaise et l’installation de drapeaux français dans chaque classe. Debout la France avait aussi soutenu le dédoublement de classes en primaire ainsi que l’augmentation du nombre d’AESH et la pérennisation progressive de ces emplois.
Monsieur Blanquer est par contre resté plus discret sur l’entrée en vigueur en classe de première de sa réforme du lycée et du baccalauréat qui suscite à juste titre l’inquiétude des intéressés.
Si la réforme était de nature à redresser notre système d’enseignement, nous la soutiendrions. Hélas, le gouvernement a cherché à séduire les enfants et leurs parents en leur promettant une personnalisation à la carte de leurs parcours alors que la disparition des filières fragilise les enseignements fondamentaux comme les mathématiques ou l’histoire-géographie.
Puisque 40% du résultat du baccalauréat dépend désormais du contrôle continu et des notes attribués dans chaque lycée, les enseignants seront sous pression pour attribuer des bonnes notes aux élèves, avec des niveaux d’exigence variables selon les établissements.
Ainsi, la réforme n’affaiblit donc pas seulement l’unité du diplôme du baccalauréat mais diminue le sens de l’effort individuel tout en augmentant les inégalités sociales entre les élèves.
Enfin cette rentrée fait l’impasse sur les violences inacceptables qui subissent les élèves et les professeurs. Le plan de lutte contre les violences scolaires annoncé après l’agression d’une enseignante à Créteil en novembre 2018 n’est absolument pas à la hauteur de la situation, loin des propositions que Debout la France avait faites.
En définitive, lorsque Monsieur Blanquer dit améliorer « l’égalité des chances », « le bien-être des personnels » et « l’environnement », il fait exactement le contraire.
Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout la France, Député de l’Essonne
Marc Chapuis, Délégué national de DLF en charge de l’instruction publique