Emmanuel Macron vient de donner le feu vert à Agnès Buzyn pour que l’homéopathie ne soit plus remboursée par la Sécurité sociale à partir de 2021, à l’issue d’une première phase de remboursement réduit à 15% durant un an. Parce que les vertus thérapeutiques de l’homéopathie ne seraient pas prouvées et que la Haute Autorité de Santé préconise le déremboursement du secteur, la Ministre de la Santé Agnès Buzyn s’apprête à porter atteinte à la santé et au pouvoir d’achat des Français en méprisant l’avis des praticiens. En effet, un tel déremboursement serait :
Une atteinte à l’offre de soin des Français et un déni de l’efficacité de l’homéopathie. Le Gouvernement prive de nombreux français de leur liberté de choix à recourir à une thérapeutique dont les vertus sont reconnues. En effet, près de 70% de nos compatriotes ont régulièrement recours à l’homéopathie pour traiter un problème de santé. En plus de constituer une offre de soin jugée efficace pour 74% des Français, les médicaments homéopathiques contribuent aux solutions thérapeutiques en complémentarité avec des médicaments conventionnels dans de nombreux domaines, notamment en oncologie pour réduire les effets secondaire des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie. Comme le démontrent les pratiques des professionnels de santé, l’homéopathie ne s’oppose en rien aux médicaments conventionnels : 95% des médecins généralistes prescrivent des médicaments homéopathiques et presqu’autant de dermatologues et gynécologues. Un médecin généraliste sur trois en prescrit même quotidiennement, soit près de 20.000 parmi lesquels environ 4000 ont une pratique experte. Leur voix mérite d’être entendue par le Gouvernement !
Une atteinte à des enjeux prioritaires de santé publique. Le déremboursement de l’homéopathie discrédite et pénalise une pratique qui répond à des enjeux prioritaires de santé publique : en effet, l’homéopathie permet de réduire la surconsommation médicamenteuse (deux fois moins d’antibiotiques, trois fois moins d’anti-inflammatoires, trois fois moins de somnifères, etc.), de diminuer les risques de iatrogénie (accidents liés aux médicaments qui représentent près de 10.000 décès par an) ou encore de réduire de moitié les prescriptions d’antibiotiques.
Une atteinte au pouvoir d’achat des Français et une absurdité économique. Le déremboursement de l’homéopathie constituerait une coupe supplémentaire dans le pouvoir d’achat des Français : environ 18€/an pour près de 7 millions de Français. D’autant que les Français qui recourent le plus souvent à la médecine homéopathique disposent généralement d’un faible pouvoir d’achat, les médicaments homéopathiques étant globalement moins chers que les conventionnels. Il existe alors un véritable risque de voir certains de nos compatriotes arrêter de se soigner. De plus, le déremboursement de l’homéopathie ne représente qu’une faible économie dans le budget de la Sécurité sociale : en 2018, le coût de remboursement de l’homéopathie par l’assurance-maladie s’élevait à 126,8 millions d’euros sur près de 20 milliards pour l’intégralité des remboursements de médicaments. Alors même que les leaders du secteur homéopathique sont Français, le déremboursement menacerait au moins 3500 emplois directs dans notre pays.
La décision irrationnelle du Gouvernement de dérembourser l’homéopathie serait-elle dictée par sa volonté d’aller chercher la moindre petite économie ou par le lobbying de multinationales pharmaceutiques qui veulent éradiquer toute alternative aux médicaments qu’elles produisent ? Sans doute les deux à la fois. Quoi qu’il en soit, la décision d’Agnès Buzyn sacrifie la santé des Français et méprise leur avis : ils sont 74% à s’opposer à l’arrêt du remboursement des médicaments homéopathiques. Debout La France s’oppose au déremboursement de l’homéopathie et appelle les Français à se mobiliser.
Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout La France, Député de l’Essonne.
Véronique Rogez, Déléguée nationale de Debout La France en charge de la Santé, Médecin généraliste avec orientation homéopathique.