Un détenu extrêmement dangereux, Francis Dorffer, âgé de 35 ans, incarcéré depuis ses seize ans dans une vingtaine de prisons différentes, pour vols, viols et assassinat d’un codétenu, a récidivé ce mardi soir à la prison de Condé-Sur-Sarthe (Orne) où il a pris en otage deux surveillants pénitentiaires, un gradé et une jeune stagiaire, à l’aide d’un couteau artisanal et d’une paire de ciseaux.
Cet individu est considéré comme le champion de France des prises d’otages carcérales. Libérable en 2060, Dorffer a déjà commis cinq autres prises d’otages en détention. Il purge une peine de trente ans de réclusion pour avoir égorgé son codétenu en 2003 à Metz. Ballotté de prison en prison en raison de sa dangerosité potentielle, ce « détenu particulièrement signalé » et atteint de troubles psychiques a retenu un psychiatre en otage en 2006 à la prison de Nancy, il a séquestré un surveillant à Clairvaux en 2009, il a pris en otage un autre psychiatre en 2010 la Santé, puis un gardien à Poissy en 2011. En juin 2017, ce serial preneur d’otages a récidivé à la maison centrale d’Ensisheim (Haut-Rhin) en capturant un surveillant pour tenter de s’évader.
Mardi soir, sans doute en manque de Subutex (une drogue de substitution), ce forcené est de nouveau passé à l’action et il a fallu toute la force de persuasion des agents du RAID et des équipes régionales d’intervention et de sécurité de l’administration pénitentiaire pour parvenir à un heureux dénouement, la libération des deux otages, et la reddition du criminel qui a essayé de se débarrasser de ses ciseaux, d’une fourchette et d’un couteau artisanal avec lesquels il aurait pu tuer les surveillants.
« Tout le monde savait que ce détenu allait passer à l’acte, il était de plus en plus agressif et nous avions appelé l’attention de l’administration sur son cas », ont révélé ce mercredi les syndicalistes de Condé-Sur-Sarthe. Pourtant, l’administration, sans doute pour avoir la paix, autorisait ce forcené à être un « auxiliaire », c’est-à-dire à servir les repas et à participer au nettoyage. En réalité, cet homme était tellement « signalé » qu’il avait le temps de donner des cours d’évasion ou de prises d’otages à ses camarades détenus…
On comprend d’autant mieux la colère et le ras-le-bol des surveillants qu’ils ont subi en mars dernier une agression violente de deux détenus radicalisés au sein de cette même prison. Qu’attend l’administration pénitentiaire pour prendre des mesures énergiques ? Qu’attend Madame le ministre de la Justice pour mettre de l’ordre dans les prisons françaises ? Craint-elle d’éventuelles émeutes diligentées par des fanatiques radicalisés ? Doit-elle passer tous leurs caprices aux détenus les plus dangereux ? Ces questions, Nicolas Dupont Aignan, président de Debout La France, les pose directement au ministre responsable de ces faillites en cascade. Les agressions dirigées contre les surveillants, ça suffit !
Debout La France apporte son plein et entier soutien aux personnels de l’administration pénitentiaire qui sont insultés et agressés au quotidien par des détenus de plus en plus sauvages dont les exactions sont de moins en moins réprimées. M. Nicolas Dupont Aignan félicite chaleureusement les policiers du RAID et ceux de l’administration pénitentiaire pour leur sang-froid et leur professionnalisme : ils ont évité un bain de sang. Quant à la politique laxiste du gouvernement, elle doit cesser. Le président de Debout La France s’est déclaré favorable à la création d’un établissement spécialisé susceptible d’accueillir les criminels les plus endurcis et, notamment, les cohortes de fanatiques qui reviennent de Syrie où ils ont combattu la France en toute impunité.
José d’Arrigo – Jacques Struzynski
Responsables de Debout La France dans la 6 eme circonscription des Bouches du Rhône