Le 25 avril 2019,
L’ONU a dénoncé à plusieurs reprises les crimes de guerre commis contre les populations civiles du Yémen, par l’Arabie Saoudite et ses alliées. Or la France fournit à l’Arabie Saoudite une partie des armes qui sont utilisées. Lors de la séance du Sénat du 22 janvier dernier, le sénateur Jean-Louis Masson avait d’ailleurs déjà interpelé le Gouvernement en le plaçant face à ses responsabilités : « Nous vendons actuellement à l’Arabie Saoudite les armes qui servent à commettre des crimes de guerre… Cela veut dire que nous avons du sang sur les mains par la faute de certains de nos dirigeants… ».
Des articles de presse récents ont confirmé cette triste réalité mais au lieu de se justifier, le Président de la République et le Gouvernement refusent de répondre. Pire, on vient d’apprendre aujourd’hui qu’une enquête venait d’être ouverte non pas au sujet de ces crimes de guerre mais contre les journalistes qui sont accusés d’avoir révélé des informations à ce sujet. En l’espèce, un rapport officiel sur l’utilisation des armes françaises par l’Arabie Saoudite.
Trop c’est trop. On ne peut pas accepter que le Gouvernement fasse semblant d’ignorer ces crimes de guerre et on peut encore moins accepter qu’on poursuive les journalistes qui nous informent sur cette triste réalité.
Face à cette situation, le Parlement doit assumer sa mission de contrôle. Dans ce but, le député Nicolas Dupont-Aignan et le sénateur Jean-Louis Masson viennent de déposer en urgence, l’un à l’Assemblée nationale, l’autre au Sénat, une demande de création de commission d’enquête parlementaire sur le sujet.
Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne, Président de Debout La France.
Jean-Louis Masson, Sénateur de la Moselle.