L’acte 18 du mouvement « des gilets jaunes » vient de s’ajouter à la dramaturgie d’une « Tragédie Nationale ». La violence est au paroxysme, les forces de l’ordre sont totalement débordées tandis que tout un peuple attend le dénouement de ce fiasco théâtral. Car il s’agit bien, hélas, d’une déplorable œuvre théâtrale à laquelle nous assistons depuis Novembre dernier. Un Président-scénariste qui manie la duperie comme un bonimenteur de foire, un Ministre de l’Intérieur-accessoiriste emberlificoté dans ses inaptitudes, nous ont conduit à cette impasse.
Il est hors de question d’en rendre responsables les forces de l’ordre ou
« les gilets jaunes » car ils ne sont plus que des acteurs contraints.
L’exécutif, dont l’aléatoire légitimité était patente aux sortir des urnes, s’est très imprudemment engagé dans une procédure de divorce accablante à l’égard du peuple, rejetant les fautes sur son existence même. C’était là prendre un pari très risqué et sous estimer sa capacité à porter le contradictoire….jusque dans la rue !
Le refus d’engager sa responsabilité politique, son aveuglement élitiste,
l’ont conduit à ce rôle de pompier-pyromane dont il est désormais incapable de s’affranchir. Il n’est plus aujourd’hui question d’apprécier sa légitimité, mais sa capacité réelle à gouverner tant sa pathologie autiste est flagrante et le conduit à une rupture totale avec la Nation.
L’instrumentalisation des violences et la manipulation de l’obligatoire loyauté hiérarchique de la Police et de la Gendarmerie à l’égard de l’État montrent les limites intolérables de l’exercice.
Pour mémoire, l’Article 12 de Déclaration des droits de l’homme et du citoyen énonce que : « la garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».
La situation est d’une telle gravité que je prends le risque d’inviter les forces de l’ordre à s’interroger sur la légitimité de leur investissement car le débat technique réducteur qui semble prévaloir au lendemain de ces événements n’est qu’un artifice scénique supplémentaire.
Le dénouement de cette crise sera politique ou il ne sera pas.
Qu’elles le fassent savoir…. De n’importe quelle manière !