L’Union Européenne a dû annoncer le 16 janvier le rétablissement de droits de douane pour 3 ans sur les importations massives de riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie. Ces pays bénéficiaient en effet, depuis 2010, d’une exonération de taxes dans le cadre d’un régime commercial privilégié « tout sauf les armes » accordé par Bruxelles. Le marché Européen s’est ainsi retrouvé inondé par un riz à bas prix causant un préjudice économique aux producteurs européens.
Il aura fallu toute la détermination du gouvernement italien et de l’Union des riziculteurs Européens présidée par Bertrand Mazel (basée en France) pour obtenir l’application de la clause de sauvegarde pour le riz en provenance de ces deux pays. Une clause qui avait été déposée en février 2018.
« C’est donc une victoire pour l’ensemble des riziculteurs producteurs Européens, car nous subissions de plein fouet ces importations massives déstabilisant ainsi le marché Européen » a indiqué B. Mazel.
Encore une illustration de l’échec du modèle économique de l’UE – libéralisme sauvage et injuste – qui vise à la suppression de tous les obstacles manifestes au libre-échange mondialisé, dont les droits de douane ou les quotas d’importations en provenance de pays pratiquant le dumping social.
Pourtant, les précédents fâcheux ne manquent pas, dont les dirigeants européens ne tirent aucune leçon. On peut citer la seconde levée des quotas sur le textile chinois en 2008, après un premier échec en 2005 qui avait déjà vu une déferlante de produits chinois en Europe, qui a permis à une seconde déferlante incontrôlée de tuer notre propre secteur textile. On peut aussi citer la destruction de la sidérurgie française et ses emplois, suite au déferlement de vagues d’acier chinois, alimentées par ses gigantesques surcapacités.
On le voit donc, cette politique conduit toujours l’Europe à être le dindon de la farce, au détriment des emplois français et de nos industries. Elle ne profite qu’aux entreprises mondialisées qui cherchent à profiter d’une main d’œuvre à bas coût pour maximaliser leurs profits tout en délocalisant leur empreinte carbone.
Le dogme ultra-libéral d’un marché qui s’autorégule est une imposture qui nous coute cher. Nous devons y mettre fin.
A Debout la France, nous proposons des solutions économiques alternatives comme le retour à un protectionnisme intelligent et le patriotisme économique, au profit de biens fabriqués en France plus écologiques et des circuits-courts, appelant à la relocalisation d’un million d’emplois. Rompre avec un libéralisme excessif, c’est aussi le seul moyen de réduire drastiquement les flux de transports de fret mondiaux, une des principales causes du dérèglement climatique qui menace désormais l’Humanité.
Alors le 26 Mai prochain, aux élections Européennes, aidez-nous à vite mettre en œuvre ces solutions !
Florence BERNARD
Déléguée Nationale au Commerce International et à la Mondialisation