Les révélations faites mardi par Frédéric Pierucci à propos de l’affaire Alstom-GE dans le journal Le Monde confirment tous les soupçons de Debout La France depuis 2014 au sujet d’Emmanuel Macron, François Hollande et des autres complices de la perte d’un des plus grands fleurons industriels français.
Je tiens tout d’abord à saluer le courage, le patriotisme et l’abnégation de F. Pierucci qui a été littéralement pris en otage par la “justice” des Etats-Unis pour faire chanter les dirigeants d’Alstom et qu’ils vendent l’entreprise à Général Electric.
Jamais M. Pierrucci n’a trahi notre pays. Il a refusé d’être la taupe des services Américains et a payé sa loyauté de deux ans de prison. Je suis scandalisé que M. Pierucci ait été abandonné à son sort non seulement par Alstom mais par la République française. A titre personnel, je regrette que les efforts déployés par Debout La France et d’autres personnalités dans l’ombre n’aient pas pu soulager son traitement injuste.
Le journal Le Monde a le courage de remettre en lumière les vraies coulisses de l’affaire Alstom. Je remarque néanmoins qu’au moment de cibler les différents responsables qui se sont salis les mains pour piller Alstom, Emmanuel Macron n’est pas directement mis en cause.
Pourtant, la Commission d’Enquête Parlementaire a clairement établi qu’Emmanuel Macron, alors Secrétaire Général adjoint de l’Elysée, a commandé une étude illégale et secrète à David Azéma dans le dos de François Hollande. Cette dernière étudiait par le menu, les options de démantèlement d’Alstom au profit de Bouygues et favorisait dès le départ General Electric.
Bouygues est un acteur clé de ce dossier et a fait savoir à qui voulait l’entendre, qu’il avait l’intention de vendre à tout prêt ses 20% de part dans Alstom. Au terme de l’opération, Bouygues a empoché 2.5 milliards d’euros de dividendes exceptionnels.
Ainsi, le scénario de pillage était déjà écrit alors qu’Emmanuel Macron a affirmé à de nombreuses reprises qu’il n’était au courant de rien avant 2014. Premier mensonge.
M. Azéma, qui dirigeait l’Agence des Participations de l’Etat a ensuite rejoint Bank of America, première banque conseil d’Alstom. Emmanuel Macron sortait d’une collaboration à 2.8 millions d’euros avec Rothschild, autre banque conseil de l’opération.
Les banques et avocats ont empoché au moins 200 millions d’euros d’honoraires après impôts et taxes sur ces opérations.
Ce conflit d’intérêt est illégal : Emmanuel Macron aurait dû refuser de travailler sur cette opération. Il ne l’a jamais fait. Il a agi d’abord en secret à l’Elysée puis aux yeux de tous comme Ministre de l’Economie qui a signé le décret de vente annoncé par un Communiqué de Presse officiel de Bercy. Deuxième mensonge.
Cette opération embarrasse d’ailleurs Emmanuel Macron qui a ouvertement menti sur sa gestion du dossier. Lors du débat présidentiel sur CNEWS et BFMTV, M. Macron a prétendu qu’il n’avait rien eu à voir avec l’affaire Alstom. Il a aussi menti en commission d’enquête sans parler des omissions.
Compte tenu de la gravité de la situation, Debout la France exige l’ouverture d’une procédure judiciaire contre l’ensemble des protagonistes et contre tout autre complice. Si cette procédure faisait apparaître la responsabilité d’Emmanuel Macron, il suffirait d’attendre l’expiration de son mandat pour le juger.
Je constate qu’Olivier Marleix, ancien président de la Commission d’enquête parlementaire sur les cessions d’entreprises stratégiques, est arrivé aux mêmes conclusions. L’affaire Alstom dépasse les clivages politiques car elle relève de l’intérêt général.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France