Le 7 décembre 2018,
Nicolas Dupont-Aignan a tenu une conférence de presse aujourd’hui à 15h, suite à la plainte à son encontre du Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Retrouvez la vidéo de la conférence de presse de Nicolas Dupont-Aignan :
https://www.facebook.com/nicolasdupontaignan/videos/306369176640044/
Retrouvez l’intervention de Nicolas Dupont-Aignan par écrit :
Après avoir insulté les gilets jaunes en les caricaturant comme une « ultra-droite » fantasmée.
Après avoir sombré dans le ridicule en soutenant ses collègues du gouvernement parlant de « peste brune » pour discréditer un grand mouvement populaire.
M. Castaner, ministre de l’Intérieur, menace un adversaire politique et veut faire taire l’opposition.
Je ne me tairai pas.
Je ne me tairai pas car ce n’est pas mon cas personnel qui est en jeu mais la question bien plus grave de la liberté d’expression qui est en cause.
Il est quand même extravagant de devoir rappeler les règles fondamentales de notre République et de notre démocratie !
Ce n’est pas à un Ministre de contrôler la parole du Parlement, mais au Parlement, selon l’article 24 de la Constitution, de contrôler l’action du gouvernement et des politiques publiques.
Déjà lors de l’affaire Benalla, M. Castaner, Ministre délégué au Parlement, avait refusé de répondre aux questions des députés et s’était réfugié à la buvette de l’Assemblée.
C’est pour protéger la liberté des débats et la séparation des pouvoirs que l’article 26 de la Constitution protège non pas les personnes mais la parole des représentants des Français.
« Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. »
Ministre d’un gouvernement aux abois, incapable de garantir l’ordre public, mettant en danger autant les Gilets Jaunes pacifiques que les forces de l’ordre, M. Castaner ne supporte pas de devoir rendre des comptes à la Nation.
Il s’attaque à moi car j’ai demandé des explications très précises sur les évènements.
Dès le début, j’ai demandé une Commission d’enquête parlementaire.
Oui, entendons toute la chaîne de commandement, les ordres qu’ils ont reçus ou qu’ils n’ont pas reçus de M. Castaner ;
Entendons les policiers sur le terrain ;
Entendons les témoins, ces gilets jaunes pacifiques, mères de famille, retraités, qui ont vu de leurs yeux ce qui s’est réellement passé.
Pourquoi M. Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête ?
Moi, en tout cas, je n’ai pas peur de la vérité.
Mon devoir, c’est de porter la parole des Français qui veulent la vérité, toute la vérité.
Je ne renoncerai jamais.
Enfin, je suis scandalisé que M. Castaner m’accuse de porter atteinte à l’honneur des forces de l’ordre, moi qui ai toujours soutenu les policiers et les gendarmes.
C’est justement pour défendre l’honneur des forces de l’ordre que je veux établir la vérité.
Alors la Vérité l’emportera.