Alors que les partis politiques n’ont pas tous commencé la campagne pour les élections européennes du 26 mai 2019, l’Union Européenne, s’affranchissant de toutes les règles liées aux comptes de campagne, a débuté sa campagne de propagande – il n’y a pas d’autres mots pour cela – avec la mise en place de réunion citoyennes participatives dans de nombreux départements français.
Avec l’aide, ou la complicité de la maison des européens, de Europe Direct (le centre d’information), qui sont des émanations et sont financés par la commission européenne, des pseudo-débats sont organisés vers les acteurs locaux des régions, les élus, les décideurs. C’est ce qui s’est déroulé le 22 novembre dans la région lyonnaise.
Une luxueuse brochure est distribuée dans un sac siglé au nom de la commission européenne. Or, aucun des sujets qui fâchent les français avec cette Union Européenne n’est abordé. Les sujets choisis évitent tous les problèmes et s’ils en font ressortir, c’est pour qu’immanquablement la réponse soit qu’il faut plus d’Union, plus d’Europe.
La confusion et la manipulation sont partout. Le nom Europe est utilisé en permanence pour éviter de parler de la Commission ou de l’Union Européenne, afin d’amener celui qui soulèverait des critiques à être qualifié d’anti-européen, ou comment le stigmatiser en lui parlant d’un pays qui se refermerait sur lui-même, qui érigerait des barrières …
Bien évidemment, n’est pas évoqué la carte pourtant mise dans la brochure de propagande, payée par nos impôts, et qui montre encore et toujours la Turquie comme un pays candidat ou potentiel.
Bien évidemment n’est pas évoqué le dumping social qui tue nos emplois sauf à en rejeter la responsabilité sur les pays qui le pratique, exonérant ainsi l’Union Européenne du système qu’elle a pourtant mis en place.
Bien évidemment n’est pas évoquée la migration clandestine, incontrôlée, provoquant une misère de plus pour les pays de départ et les pays d’accueil, sauf à parler de solidarité afin de culpabiliser ceux qui réagiraient à cette détresse humaine avec d’autres proposition que la simple ouverture des frontières.
Tout est à la gloire de Jean Claude Juncker qui « a présenté un programme positif pour une Europe qui protège, donne les moyens d’agir et défend ». Un vrai prêche digne d’une grand-messe.
Aucun débat n’a eu réellement lieu, sauf à faire penser aux participants qu’il y avait un consensus entre tous sur les bienfaits de cette Union Européenne. On élude rapidement les problèmes des travailleurs détachés, on évoque la générosité que l’on doit avoir envers les plus pauvres, on écarte le problème du chômage de masse en France, de la baisse du pouvoir d’achat des retraités, du coût exorbitant de l’Union Européenne sur le budget de la France (près de 9 milliards d’euros par an versé en pure perte pour nos concitoyens, et son évolution prévue à la hausse par Emmanuel Macron).
On fait miroiter une Europe sûre avec des images de soldats qui protègent. On évoque une coopération internationale et de développement sans la cibler spécifiquement sur l’Afrique qui est la priorité des priorités.
On laisse croire à une réelle démocratie dans son fonctionnement, voire même on ose affirmer que l’Union est pleinement démocratique en écrivant que « En général, c’est la commission européenne qui propose de nouvelles législations » et en oubliant que, dans les faits, la pensée dominante fédéraliste est imposée dans la commission. On oublie pourquoi il n’y a jamais de réformateurs de l’Union Européenne dans la commission qui n’accueille en son sein que des commissaires eurobéats, ultra-fédéralistes, puisqu’il faut obligatoirement l’accord du président de la commission, c’est-à-dire de JC. Junker, pour la nomination d’un membre.
Et sans rire, ou se rendre compte du ridicule, un des animateurs connus pour défendre une fusion des Etats, conclue cette merveilleuse soirée de propagande anti-patriotique et pro-europe fédérale, par la fameuse phrase de Georges Marchais sur le bilan globalement positif sur les pays communistes, en l’appliquant au bilan globalement positif prétendu de l’Union Européenne. Et poursuivant comme les communistes de jadis qui affirmaient que si les pays marxistes ne fonctionnait pas bien, c’était parce qu’il n’y avait pas assez de communisme, la conclusion de ce bel exercice de manipulation, de propagande, était donc très logiquement qu’il fallait encore plus « d’Europe » pour que les choses s’améliorent et en filigrane, mettre fin aux Etats nations, et aux tentatives de renationalisation des politiques !
Face aux dépenses massives de l’Union Européenne pour convaincre nos concitoyens de poursuivre dans cette construction européenne qui va droit dans le mur, Nicolas Dupont Aignan propose une réelle alternative pour recréer des richesses communes, une réorientation claire et affirmée de cette Union Européenne qui a dérivé sous le poids des lobbys, de la pensée unique et qui a oublié le principe de subsidiarité qui seul permet à un continent de créer de réels projets communs, une richesse pour tous comme la communauté européenne du début avait sur le faire. N’oublions pas que ces réussites que sont Airbus, ou Arianespace, seraient désormais impossibles à lancer en appliquant les nouvelles règles européennes.
Seule la liste de rassemblement menée par Nicolas Dupont-Aignan permettra d’envoyer à Strasbourg des députés qui se battront pour la France, pour nos concitoyens, avec courage et humanité.
Gerbert RAMBAUD
Avocat et membre du bureau national