Le 19 novembre 2018,
Le « haut-commissaire chargé de la réforme des retraites » vient de confirmer que le Gouvernement entendait réduire les pensions de réversion des veuves et des veufs dont la retraite est plus faible que celle de leur conjoint décédé. Cette annonce est hélas conforme aux inquiétudes que Debout La France avait formulées.
M. Delevoye a exposé à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale : si une personne percevait une retraite de 2 000 € et que son conjoint défunt percevait une retraite de 4 000 €, la pension de réversion ne sera plus de 2 000 € mais de seulement 1 000 €, soit une diminution de 50% !
Cette déclaration est scandaleuse.
Il faut être complètement déconnecté de la réalité de nos retraités pour croire que les retraites sont généralement comprises entre 2 000 € et 4 000 € par mois…
Reprenons le calcul du Gouvernement avec des chiffres correspondant à la réalité vécue par les Français : l’épouse perçoit une retraite de 1 000 € et le mari perçoit une retraite de 2 000 €. Au décès de son mari, la veuve percevra une pension de réversion de 500 € seulement au lieu de 1 000 €.
Le pouvoir macroniste prétend que c’est une « harmonisation par le juste » mais qu’y a-t-il de juste à ajouter la misère d’une faible retraite à la douleur de perdre un être cher ? Qu’y a-t-il de juste à amputer les revenus d’une veuve au point de la forcer à quitter le logement qu’elle louait avec son époux ? Qu’y a-t-il de juste à l’empêcher d’aider ses enfants et petits-enfants en leur reversant le fruit d’une vie de labeur avec son conjoint ?
Par ailleurs, cette réforme cible surtout les femmes qui ont bien souvent des retraites inférieures à celles de leur époux. Je constate que le gouvernement préfère punir les retraitées françaises plutôt que de corriger certaines inégalités liées à des carrières injustement évaluées et l’absence de reconnaissance des années passées à élever ses enfants.
Après la hausse de la CSG, cette nouvelle agression contre nos aînés n’est pas seulement injuste, elle est indécente.
Debout la France s’oppose à cette spoliation et appelle le Gouvernement à maintenir les pensions de réversion.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout La France
Député de l’Essonne
Benoît Dolle
Délégué National au Bel-âge