Alors que la Secrétaire d’Etat à l’égalité Marlène Schiappa m’a toujours semblé être courageuse pour défendre les droits des femmes, le refus du gouvernement de protéger les mineurs des violences sexuelles commises par des adultes est incompréhensible et insupportable.
Hélas, deux affaires judicaires récentes ont mis en lumière un vide juridique odieux qui a permis à la justice d’établir que deux fillettes de 11 ans auraient été consentantes pour avoir une relation sexuelle avec des hommes majeurs. J’avais été choqué comme une large majorité de Français de cette décision qui légalise de fait des viols pédophiles.
La France a découvert une réalité tragique, celle des 7000 viols annuels commis par des adultes sur des mineurs. Seulement 1% de ces crimes sont punis. Or nous savons que ces phénomènes s’aggravent car les réseaux sociaux et internet exposent les enfants comme jamais aux prédateurs.
Le Conseil d’Etat prétend qu’il serait inconstitutionnel d’établir une présomption systématique de non consentement pour les mineurs. De nombreuses associations pour la protection de l’enfance et 130 personnalités ont démontré qu’il s’agissait d’un faux prétexte pour ne pas changer la loi.
Aussi je soutiens pleinement la mobilisation citoyenne de ces associations pour obliger le gouvernement à changer sa position. La France doit être claire sur ses valeurs de civilisation : la justice doit présumer qu’aucun enfant ne peut donner son consentement à une relation sexuelle avec un adulte.
Debout la France réaffirme que la société doit privilégier la sécurité des mineurs sur toute autre considération.
Nicolas Dupont-Aignan Maguy Girerd
Député de l’Essonne Déléguée nationale à l’Egalité
Président de Debout la France et à la Laïcité