Lorsqu’Emmanuel Macron a annoncé il y a quelques jours que « les aides sociales coûtent un pognon de dingue », j’étais partagé entre le sentiment qu’un Président ne devrait pas dire ça et la méfiance au sujet de ses réelles intentions. Quelle partie de la protection sociale visait-il ?
La réponse vient de tomber par la bouche du « Haut-commissaire à la réforme des retraites » et cadre d’En marche : le Gouvernement compte s’attaquer aux pensions de réversion. « Doit-mon maintenir les pensions de réversion ? » demande-t-il en prévision à leur suppression ou leur rabotage. « On peut vraiment se poser la question de l’harmonisation » (par le bas), renchérit la bien mal nommée « Ministre des solidarités ».
Après la hausse de la CSG pour les retraités, la tentative de supprimer ces pensions pour les veufs et le plus souvent les veuves risque de précipiter des millions de nos concitoyens dans la misère. La création d’une « condition de ressource » pour des retraitées au revenu déjà modeste est indécente au vu des conditions de vie réelles de nos aînées et de leurs efforts pour aider les jeunes générations. Il est inacceptable raboter la retraite de femmes dont le seul tort est d’avoir été moins rémunérée que leur conjoint et d’avoir sacrifié leur carrière à l’éducation de leurs enfants.
Debout la France propose des mesures bien justes et efficaces pour financer la protection sociale, comme l’obligation d’avoir résidé légalement en France et cotisé pendant au moins cinq ans pour bénéficier des aides sociales ou encore l’obligation pour les 500 000 travailleurs détachés de payer en France les mêmes charges que les salariés français.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France