A deux mois de la fermeture de l’usine Whirpool d’Amiens, la direction de l’entreprise continue de se moquer de ses employés : ces derniers se sont vus offrir un sèche-linge en lieu et place de l’augmentation qui leur aurait permis d’adoucir quelque peu leurs prochaines semaines.
Pour mémoire, l’usine Whirpool avait été le théâtre d’une pathétique comédie pendant l’entre-deux-tour de la présidentielle. M. Macron avait d’abord discuté dans les salons cossus de la Chambre de commerce et d’industrie d’Amiens avec des syndicats triés sur le volet avant de comprendre l’absurdité de la situation et d’aller semer quelques promesses sur le site de l’usine.
La multinationale du Michigan, impliquée par ailleurs dans le scandale des Panama Papers, n’a nullement renoncé à fermer son usine, laquelle sera délocalisée en Pologne.
Cette triste affaire illustre l’impuissance du pouvoir à préserver l’emploi et à favoriser Produire en France alors même que l’usine de Whirpool Amiens symbolisait la volonté de M. Macron de se battre pour les travailleurs français. Le fait que M. Macron soit amiénois de naissance laissera un goût amer aux employés qui ne feront pas partie du plan de reprise de l’activité.
Il ne s’agit hélas pas d’une surprise tant ce gouvernement accepte les règles établies, celles d’une concurrence déloyale avec des pays dont les salaires sont ridiculement faibles ; concurrence déloyale aussi à l’intérieur même de nos frontières, avec la directive sur les travailleurs détachés qui viennent concurrencer nos emplois à des tarifs imbattables mais mortels pour nos artisans.
Face à cette situation, je propose une politique de rupture autour de 2 grands objectifs :
- – D’une part, je baisserai massivement les charges et les impôts pour les entreprises qui investissent et qui produisent en France, notamment les PME. Je propose notamment de réserver 75 % des marchés publics aux entreprises produisant en France, de mettre en place un bonus fiscal (diviser par 2 l’impôt sur les sociétés) pour les entreprises qui investissent ou relocalisent en France, de créer un fonds d’aide doté de 10 milliards d’euros qui attribuerait des aides à l’investissement en échange d’une implantation de nature à rééquilibrer nos territoires.
- – D’autre part, je récompenserai le travail, le mérite, et relancerai le pouvoir d’achat afin de déclencher un cercle vertueux de croissance. Je propose notamment de défiscaliser les heures supplémentaires, d’augmenter de 10 % les salaires nets sans peser sur les entreprises (mesure financée par la lutte contre les fraudes fiscales et sociales), de baisser de 10 % l’impôt sur le revenu et d’exonérer les successions en ligne directe à hauteur de 500 000 € par part.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France