Écartelé entre une opinion publique de plus en plus hostile à une immigration massive et hors contrôle, une majorité présidentielle divisée et la tutelle de l’Union Européenne de Bruxelles, le président Macron a fait présenter un projet de loi « asile et immigration » qui ne règlera en rien le défi auquel la France est confrontée.
Certaines mesures vont même aggraver la situation et renforcer l’appel d’air comme le regroupement familial accordé non seulement aux parents des mineurs isolés mais également à leurs frères et sœurs. Idem pour la délivrance de titre de quatre ans au lieu d’un pour les « réfugiés subsidiaires », c’est à dire ceux qui proviennent d’un pays considéré comme « non sûrs », en fait la majorité de la planète. Une folie comme l’a dénoncé Nicolas Dupont-Aignan.
Le mesures techniques comme l’augmentation du délai de rétention possible à trois mois –contre dix-huit mois en Allemagne – ou le raccourcissement des procédures du droit d’asile n’auront que peu d’effet si nos frontières restent ouvertes et si manque la volonté d’expulser tous les déboutés et les « dublinés ».
Debout la France est profondément respectueuse d’un véritable droit d’asile, menacé aujourd’hui par son total dévoiement. Il faut aujourd’hui des mesures courageuses pour diminuer l’attrait de l ‘immigration économique en conditionnant strictement le regroupement familial et en liant les prestations sociales non-contributives à cinq ans de séjour légal. Cette nouvelle politique doit aussi inclure un volet de coopération ambitieuse et exigeante avec les pays africains, en conditionnant une aide économique augmentée à des mesures effectives de contrôle de leur émigration et de reprise de leurs citoyens expulsés.
La réussite d’une vraie politique de contrôle de l’immigration suppose le courage de reconquérir notre souveraineté. Il n’y a rien à attendre du gouvernement actuel de ce coté là.
Nadejda SILANINA
Déléguée nationale à l’Assimilation républicaine