En date du 15 décembre, le Conseil constitutionnel a pris la décision de censurer une nouvelle fois le délit de consultation de sites djihadistes.
Cette décision est profondément déplorable.
Dans notre lutte contre le terrorisme, la création de ce type de délit était l’un des moyens de prévenir de potentiels actes terroristes. Je l’avais d’ailleurs réclamé au lendemain des attentats de Charlie Hebdo.
En estimant que « cette consultation et cette manifestation ne sont susceptibles d’établir à elles seules l’existence d’une volonté de commettre des actes terroristes », les Sages ont pris une décision irresponsable et affaiblissent de fait les moyens législatifs mis à disposition de l’Etat.
J’appelle mes collègues parlementaires à réintroduire au plus vite cette mesure dans une future loi, en l’adaptant aux différentes réserves formulées.
Plus globalement, notre arsenal législatif face au terrorisme reste encore bancal : trop laxiste en temps de guerre, et trop pesant en temps de paix.
Or, nous sommes bien en guerre face au terrorisme islamiste.
Donnons-nous enfin les moyens de la gagner.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France