La dernière publication des mauvais résultats des élèves français en matière de lecture, selon l’étude internationale PIRLS confirme la baisse de niveau.
PISA, TIMSS, PIRLS…à chaque publication de résultats, le couperet tombe pour la France, qui ne cesse de reculer dans tous les classements. Les chiffres ne sont pas bons, ils sont même médiocres ! Les élèves obtiennent des résultats en-dessous de la moyenne des pays de l’Union Européenne ou même de l’OCDE. Les français comme les gouvernants découvrent bien souvent cette actualité avec honte et résignation, comme si l’on ne pouvait rien faire pour enrayer la spirale infernale du nivellement par le bas.
Pourtant, des solutions existent. Reprenant les propositions de Nicolas Dupont Aignan, les mesures proposées ces derniers jours par Jean-Michel Blanquer , vont dans le bon sens. Une dictée quotidienne à l’école primaire permettra aux élèves d’enrichir leur vocabulaire, de consolider la grammaire ainsi que l’orthographe. Les deux heures d’accompagnement personnalisé consacrées aux élèves les plus en difficulté dans la compréhension de l’écrit seront très certainement bénéfiques pour les plus fragiles. Mais est-ce bien suffisant ?
Aux grands maux, les grands remèdes. Toute la société doit s’engager dans la reconstruction de l’école de la République. Ces mauvais résultats dans les classements résultent de plusieurs décennies d’abandon de la méritocratie au profit du nivellement par le bas à l’école. Les gouvernements précédents ont délibérément laissé les clefs de l’Éducation Nationale a des idéologues autoproclamés experts en pédagogie. Convaincus que leur conception de l’instruction était la meilleure, nous n’attendions pas d’eux une remise en question quand bien même chacun pouvait constater la baisse du niveau des élèves.
Nous ne pouvons espérer de meilleurs résultats sans l’augmentation du nombre d’heures de français à l’école primaire. Debout La France propose depuis de nombreuses années de revenir à 15 heures par semaine, comme c’était le cas dans les années 70, au lieu des 8 à 10 heures hebdomadaires enseignées actuellement.
La notation chiffrée est à préserver pour mesurer les progrès accomplis et inciter les élèves à fournir des efforts pour progresser. Reconstruire l’école de la République nécessite l’intervention d’enseignants expérimentés dans l’élaboration des programmes pour ne plus se fier aux pseudo-experts en pédagogie et aux technocrates.
Ces programmes ainsi que les manuels scolaires devront aspirer à davantage d’exigence pour inciter les élèves à renouer avec le goût à l’effort.
La famille doit s’impliquer, pouvoir faire confiance à l’école et soutenir les enseignants. Les élèves doivent réapprendre à respecter les adultes qu’ils côtoient à l’école, et cette dernière doit avant tout être le lieu du savoir, du mérite, et de la formation du citoyen.
Le retour de l’autorité de l’enseignant en classe contribuera à la mise en place de conditions de travail idéales qui faciliteront les apprentissages.
Car toutes les études et le bon sens le prouvent : un enfant apprendra mieux dans un environnement agréable et sécurisant.
Redonner goût à la lecture devient une nécessité impérieuse. De nos grands écrivains, ne resteront que les écrits. Qu’il serait dommage qu’ils soient incompris. !!
Michel COLAS, délégué national, chargé des « Amicales professionnelles DLF
Anne-Sophie FRIGOUT, professeur, responsable de l ‘Amicale DLF «Education Nationale »