Ce soir François Hollande était dans ses petits souliers. La crise, la hausse du chômage, la baisse du pourvoir d'achat, la crise de la dette dans la zone euro… tous les indicateurs étaient au rouge. Le Président de la République avait une occasion historique de tout changer. Il avait tout en main pour réaliser une révolution copernicienne.
Il n'en a rien fait. Comme toujours depuis 10 mois, il a fait de la pédagogie. Le problème est qu'il fait de la pédagogie sur du néant. Mais aujourd'hui la vacuité de sa politique l'a rattrapé. Clairement il n'arrive plus à défendre l'indéfendable. La vérité qu'il n'arrive plus à cacher : il s'est interdit toute marge de manœuvre en pliant devant Merkel et Bruxelles. Le pouvoir étant ailleurs, il se contente d'ânonner les mêmes éléments de langage que lors de sa dernière intervention : choc de compétitivité, dialogue social, redressement productif…
François Hollande a maintenu son engagement à inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année. Mais dans le même temps il a concédé qu'aucune réforme majeure ne serait engagée. Le pays va devoir se débrouiller jusqu'en 2017 avec les mesurettes de ces 10 premiers mois. Autant écoper un navire avec un dé à coudre.
Ce soir François Hollande a manqué son oral de rattrapage autant sur le fond que sur la forme. Tant que Mme Merkel sera la véritable Présidente de la République, la France ne pourra pas sortir de la crise.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République